« À part l’étoile, toutes les pièces de l’exposition ont été renouvelées », annonce d’emblée Brigitte Richart, la conservatrice du musée Christian Dior, à Granville.
Pour la seconde année consécutive, la maison du célèbre couturier vous invite à le découvrir, à travers des objets retraçant sa vie, au fil des étages, qui sont presque tous issus de la collection du musée.
Coup de projecteur sur l’exposition : « Christian Dior, Couturier visionnaire. »
En bas, l’enfance, Granville et le jardin fleuri
Au rez-de-chaussée, replongez-vous dans l’univers d’un superstitieux, dans ses débuts marqués, « par l’étoile qu’il a trouvée sur les pavés de Paris ». Une « bonne étoile », qui l’a poussée à reprendre sa première maison de couture.
Apprenez-en plus aussi, sur l’enfance du couturier à Granville, et dans le bureau de son père, sur son aversion pour l’activité de l’entreprise familiale, productrice d’engrais. Elle affichait à l’époque le slogan, « L’engrais Dior, c’est de l’or », bien avant que la ressemblance entre les deux mots soit exploitée dans les pubs du parfumeur.
Découvrez également des robes magnifiques aux motifs fleuris, rappelant le magnifique jardin, désormais public, qui entoure la maison, ou des modèles plus anciens et classiques, à la couleur rose poudrée, inspirée des murs de cette dernière.
À lire aussi
Des croquis, du noir, et Paris, au premier
« Rien n’est plus élégant qu’une femme en noir », pensait le couturier. Au premier étage, les robes noires sont donc mises en valeurs, qu’elles soient de son époque ou de celle de ses prédécesseurs.
Aux murs, des images capturées par de grands photographes du milieu de la mode, à l’instar d’Henry Clarke, qui travaillait souvent avec Vogue France, sont apposées. On aperçoit notamment sa photo du distingué modèle Sylvie, appartenant à la ligne Naturelle. Modèle que vous retrouverez en vitrine.
Pour la première fois, le musée a également décidé de mettre en avant de multiples croquis de Christian Dior. Des brouillons très importants puisque, « tous les couturiers ne dessinent pas », mais que c’est le cas du Granvillais d’origine.
Un couturier visionnaire
Lors de votre visite, vous passerez sans doute par la pièce où les accessoires de mode et produits dérivés sont mis en avant. Leur production a fait de Christian Dior, « un visionnaire », nom qui a d’ailleurs inspiré le nom de l’exposition, car il fut l’un des premiers à comprendre que pour durer dans le temps, les maisons de haute couture pouvaient proposer des articles accessibles à tous.
Avant de poursuivre la visite, ne manquez pas le coin dédié à la ligne A, lettre clin d’œil à la forme de la Tour Eiffel, et qui s’inspire donc de la capitale, symbole de la classe, du charme à la française. Sacs, chapeau, chaussures, foulard ou encore trench… De nombreuses pièces ont été imprimées d’un plan de Paris.
Le dernier étage, une ouverture sur le monde
Enfin, la visite se conclut par l’ouverture au monde de Christian Dior. « Bien qu’il n’aimait pas voyager, il fut obligé de le faire pour présenter ses collections », explique Brigitte Richart, qui assure cependant que, « dès l’enfance, le créateur rêvait d’ailleurs ».
Alors, quant à la fin des années 40, vient le temps des croisières, que les femmes recherchent des tenues faciles à transporter et à porter, Dior imagine des pièces originales, très colorées.
À lire aussi
Toujours dans cette idée d’ailleurs, il fait preuve d’une grande inventivité en créant des robes dans l’esprit du Japon, pays dont la culture le fascine…
Une exposition à découvrir du samedi 6 avril au dimanche 3 novembre 2024.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.