“Inculpés pour les chaussettes ‘Allah’”, titre ce mercredi 27 mars le New Straits Times. Sur sa une, le quotidien publie la photo de Chai Kee Kan, fondateur de la chaîne de supérettes KK Mart. La veille, un tribunal l’a inculpé, ainsi que quatre autres dirigeants de cette chaîne, dont sa propre épouse, pour atteinte aux sentiments religieux. Ils encourent jusqu’à un an de prison.

L’objet de leur délit ? Avoir mis en vente des chaussettes frappées du mot “Allah”. Les premiers exemplaires ont été découverts le 13 mars dans trois boutiques. Depuis, des photos des articles coupables ont inondé les réseaux sociaux, provoquant un raz-de-marée d’indignation.

“Un mépris cruel pour l’islam”, dénonçait le même New Straits Times dans un éditorial le 20 mars. “Les musulmans sont indignés. À juste titre. Comment le mot ‘Allah’, le mot le plus vénéré par les musulmans, a-t-il pu être imprimé sur des chaussettes et v