Des huées ou des applaudissements, les discours des deux députés de l’Oise, Maxime Minot (LR) puis, un peu plus tard, Agnès Thill (ex-LREM) ont été reçus bien différemment à l’Assemblée nationale, lors du premier jour d’examen du projet de la loi sur la bioéthique, mardi 24 septembre.
Le texte prévoit l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes – célibataires ou en couple avec une autre femme -, mais aussi l’accès aux origines pour les enfants nés grâce à un don de sperme ainsi qu’une réforme de la filiation
Maxime Minot : pour
Le député de la 7e circonscription de l’Oise a été très applaudi, mardi 24 septembre, lors de son passage au micro, à l’Assemblée.
Aujourd’hui, malgré le fossé qui me sépare du gouvernement et de la majorité dans cet hémicycle, j’ai choisi de soutenir ce projet de loi parce qu’il porte en germe des valeurs qui me forge mon combat au quotidien.
Maxime Minot est revenu sur la réalité des femmes qui doivent se rendre à l’étranger, dans un pays qui autorise la PMA pour toutes les femmes, afin d’y entreprendre une démarche coûteuse, tout en espérant qu’elle fonctionne. Avant de terminer, dans les applaudissements :
La société évolue, la famille aussi. N’en déplaise aux défenseurs de l’équation un enfant égal un papa plus une maman. Il se trouve que la famille n’est plus une institution sociale patriarcale mais le lieu d’un accord libre et volontaire.
Le jeune député a également affirmé sa volonté de dépasser les clivages partisans sur la question. Il est, en effet, bien loin de la position défendue par la majorité de sa famille politique.
Agnès Thill : contre
Un micro coupé et des grondements dans la salle, c’est ce que l’on retiendra de l’intervention d’Agnès Thill dans l’hémicycle, mardi 24 septembre. Dès le début de son discours, elle a invectivé :
« Nous y voilà. La France va inscrire, dans sa loi, le père facultatif et permettre la venue au monde d’enfants sans père. Mais qui êtes-vous pour vous permettre une telle mutilation ? Est-ce à dire qu’un père est inutile ? »
La femme, qui avait été exclue de La République En Marche (LREM) pour sa position sur le sujet, comme le rappelle Le Courrier picard, a fondé tout son discours sur l’idée que l’« on ne se passe pas d’un père ».
Vous choisissez de faire sans eux, de ne prendre d’eux que ce qui vous intéresse, leurs gamètes et de jeter le reste !
Malgré les grondements dans l’hémicycle, la députée de la 2e circonscription de l’Oise a parlé de « hard-discount reproductif ». Son temps de parole achevé, la femme a continué de discourir. Son micro a dû être coupé.
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