Inondations dans le Pas-de-Calais : Xavier Bertrand nomme les assureurs qu'il accuse de ne pas aider les sinistrés

Xavier Bertrand se veut au chevet des sinistrés des inondations dans le Pas-de-Calais. "Les choses n'avancent pas assez vite. Et je ne comprends pas pourquoi aujourd'hui, dans notre pays, il y a une telle inertie sur le règlement des dossiers des sinistrés", a déclaré ce jeudi Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France, à l'occasion d'un point presse organisé à propos de la prise en charge des sinistrés. Il pointe de nombreux retards : il dénonce le fait que des assurés n'ont pas reçu d'avance ; d'autres n'ont toujours pas reçu le montant global des indemnisations, "ce qui les empêche de savoir si elles pourront bénéficier du fonds Barnier."

Le président de la région des Hauts-de-France a donc décidé de changer de ton et de donner les noms des compagnies d'assurance qui, selon lui, ne sont pas à la hauteur des enjeux et ne jouent pas le jeu sur le chiffrage du montant total des dommages. Il cite Direct Assurance, Groupama, GAN Assurances, CIC, MAAF, GMF, Monceau Assurances, ainsi que que BPCE Assurance. Xavier Bertrand annonce que, s'il n'y a pas d'avancée d'ici à huit jours, il se rendra "au siège [des assurances] avec les collectifs et avec les assurés pour obtenir la réponse et pour qu'ils puissent obtenir les informations dont ils ont besoin."

Groupama dément ces accusations

Mais ces mises en cause passent mal, notamment auprès de Groupama, qui fait partie des huit compagnies d'assurance citées par Xavier Bertrand. La compagnie assure que 35% de ses dossiers concernant les inondations dans le Pas-de-Calais ont été définitivement traités, et que l'argent a été reçu par les sinistrés. Groupama précise également que des acomptes ont aussi été versés dans 60% des cas.

Pas question de mettre des sinistrés dehors

Le président de la région s'est également exprimé sur la question du relogement des sinistrés, notamment ceux qui sont accueillis depuis plusieurs mois maintenant dans des locations à vocation touristique : "Il n'est pas question que quelqu'un qui a dû partir de chez lui à cause des inondations soit aujourd'hui amené à quitter ce logement provisoire, tout simplement parce qu'on a besoin de le louer pour des touristes. La priorité, c'est la solidarité".

Il demande donc à l'État de garantir l'indemnisation au-delà des six mois si nécessaire. Il demande aussi à ce que les locaux dans lesquels se trouvent les sinistrés soient réquisitionnés, quand cela est nécessaire, pour que ces derniers n'aient pas à partir.