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Hôpital de Montélimar bouclé : "bloquée avec la kiné, on a discuté, je n'étais pas inquiète"

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L'hôpital de Montélimar a été bouclé pendant deux heures jeudi 28 mars après qu'un homme a été aperçu avec un couteau. Patients, soignants, directeur, maire, ils donnent leur témoignage de ce moment d'incertitude

L'entrée de l'hôpital a été bloquée pendant plus de deux heures L'entrée de l'hôpital a été bloquée pendant plus de deux heures
L'entrée de l'hôpital a été bloquée pendant plus de deux heures © Radio France - Alexandre Berthaud

Entre 15 heures et 17 heures (approximativement), jeudi 28 mars, l'hôpital de Montélimar a vécu des minutes "pas banales", dans les mots de son directeur, Mathieu Monier. Après qu'un homme a été aperçu par deux témoins avec un couteau à la main, l'établissement a été bouclé pour une fouille minutieuse des forces de l'ordre. Pas de blessés, l'homme au couteau n'a finalement pas été retrouvé, la police a considéré qu'il avait quitté les lieux. Les acteurs de cet après-midi spéciale reviennent sur ces deux heures.

Richard, témoin

"On (avec sa femme) était en consultation orthopédique, en salle d'attente, on a vu un mouvement de foule, puis on nous a expliqué que c'était fermé et on nous a confiné dans une pièce avec 5-6 personnes. On a attendu une bonne heure, voire deux, ils ne cherchaient pas à nous expliquer ce qui se passait, je suis allé voir sur France Bleu, sur mon téléphone. On était dans une pièce fermée à clé, on ne risquait rien, on était bien accompagnés, on nous a même offert du nougat, puis tout s'est bien terminé, pas de blessés, c'est l'essentiel"

Julien Cornillet, maire de Montélimar

"Deux personnes dans un ascenseur ont vu un homme avec un couteau, ils ont eu le bon réflexe, ils ont alerté le PC Sécurité, qui a mis en place la procédure : fermeture entrées, sorties, des étages aussi pour que les personnes ne passent pas d'un service à l'autre. Les polices nationales et municipales sont ensuite arrivées, il a fallu sécuriser les 45.000 mètres carrés (120 chambres). La personne n'a pas pu être identifiée, la police a considéré qu'il n'était pas dans l'établissement."

"Moi ce qui m'inquiète c'est d'avoir les moyens de police suffisant, je demande une BAC niveau 2 pour être primo-intervenant sur des cas d'attentat. Aujourd'hui on a dû attendre une équipe de Valence. Et on se dit qu'heureusement qu'on a augmenté de 30% nos effectifs de police municipale. Bien évidemment quand vous êtes maire et que ça arrive, ça vous montre les besoins d'avoir les moyens, des équipes formées."

Claude, patiente

"Je suis resté avec la kiné, on a discuté, je n'étais pas inquiète, qu'est ce que vous voulez que je fasse ? On n'y peut rien ! Puis il y avait quand même beaucoup de policiers pour rassurer."

Maurice, visiteur

"J'étais à l'intérieur, ils m'ont fouillé, ils m'ont fait sortir, je trouve que la police a fait un travail magnifique. Je suis ressorti tranquillement. Je n'ai pas craint quelque chose, je n'ai pas eu peur."

Mathieu Monier, directeur de l'hôpital

"J'ai noté un certain sang-froid, notamment chez les personnels. Les usagers et patients ont été surpris au début mais se sont prêtés au jeu des vérifications, il n'y a eu aucune difficulté. Au niveau de l'établissement on a vu qu'on était bien préparés à cette situation atypique. L'alerte a bien fonctionné, les forces de l'ordre sont intervenues rapidement, les services de sécurité étaient prêts."

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