Procès pour violences: Pressions politiques sur Gerson Rodrigues, qui va faire appel

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Procès pour violencesPressions politiques sur Gerson Rodrigues, qui va faire appel

LUXEMBOURG - Des élus font feu de toutes parts sur Gerson Rodrigues, après sa condamnation pour violences conjugales, allant jusqu'à remettre en cause sa place en équipe nationale. Son avocat rappelle le principe de la présomption d'innocence.

Thomas Holzer
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Thomas Holzer

La première salve a été lancée sur Instagram par la députée socialiste Liz Braz, rejointe ensuite par plusieurs élus de tous bords, parmi lesquels l'ex-tenniswoman Mandy Minella (DP), le pirate Sven Clement ou encore l'écologiste Joëlle Welfring.

La condamnation de l'international luxembourgeois pour violences, notamment sur son ex-compagne, pose question sur les conséquences sportives d'une telle décision de justice, voire de sa place en équipe nationale.

«Séparer sport et vie privée? Pas à ce niveau-là»

Liz Braz, députée LSAP

«Je suis allergique à toute forme de violence. Gerson Rodrigues est une idole pour les enfants, ce qui lui confère un certain devoir d'exemplarité», explique Liz Braz, plaidant pour l'exclusion du footballeur de la sélection «le temps de sa peine», qui est, en l'état, de 18 mois de prison avec sursis. «Il faut être strict dans ce type de cas. Mais à voir les réactions, tout le monde n'est pas d'accord. Certains pensent qu'il faut séparer sport et vie privée. Pas à ce niveau-là», poursuit-elle.

Tous les élus précités ne militent explicitement pas pour une sanction sportive aussi sévère, et la FLF (Fédération luxembourgeoise de football) s'est, jusqu'ici, montrée vigilante à ne pas se substituer à la justice. Qui plus est, le footballeur international va faire appel de sa condamnation, confirme à L'essentiel son avocat, Guillaume Rauchs.

«Nous sommes dans un état de droit, où des principes essentiels s'appliquent. Tant qu'il n'est pas définitivement condamné, il doit bénéficier de la présomption d'innocence», justifie son conseil.

«Chasse aux sorcières»

Car il est un élément essentiel, l'actuel attaquant de Bratislava conteste toujours la version retenue par les magistrats dans l'affaire Emilie Boland. Le footballeur assure qu'il ne l'a pas frappée au visage et avait promis de  «raconter la véritable histoire», mercredi puis jeudi, à ses 352 000 abonnés sur Instagram.

Dans son entourage, on s'étonne qu'une telle chasse aux sorcières ait débuté. Quant à Emilie Boland, elle s'est dite «très contente» de la condamnation du footballeur, mais également de ce qu'elle considère comme l'épilogue de cette histoire. En revanche, l'influenceuse continue d'accuser le Luxembourgeois de mensonge, se disant «choquée» par le fait qu'il se prétende innocent. «La victoire n'est pas seulement pour moi, mais pour toutes les femmes battues qui ne se sentiront plus seules dans ce genre de situation horrible», conclut-elle.

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