Affaire Pierre Bougrat : qui était ce médecin français, condamné pour meurtre et dont l'évasion spectaculaire l'a rendu célèbre ?

En 1925, une affaire criminelle ébranle la ville de Marseille. L'affaire n'est pas commune. Et le suspect qu'elle vise encore moins : un médecin et héros de guerre, Pierre Bougrat. Un jour de mars 1925, Jacques Rumèbe, un compagnon de tranchée que le docteur soigne pour une syphilis, se rend au cabinet pour recevoir son injection habituelle. 

Quelques heures plus tard, le patient revient affolé : il explique s'être fait voler sa sacoche avec son argent. Bougrat part à la recherche du voleur, sans succès. À son retour, il retrouve son ami et patient raide mort dans son cabinet. 

Persuadé qu'il va se retrouver au cœur des soupçons, le médecin dissimule le cadavre dans un placard. "C'est là que Bougrat s'est littéralement noyé", explique Christian Dedet, médecin et écrivain, auteur du livre Le secret du Docteur Bougrat (Ed. Phébus) dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire. 

Le corps de Jacques Rumèbe est découvert. Les experts concluent à un accident thérapeutique, au grand soulagement de Pierre Bougrat. Mais, malgré l'autopsie, la cour d'assises ne retient pas cette conclusion. Devant les agissements troublants du docteur, la justice le condamne à la perpétuité. Le médecin est envoyé au bagne de Saint-Laurent-du-Maronien en Guyane. 

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Après de multiples demandes de réhabilitation qui se sont soldées par des échecs, Pierre Bougrat parvient à s'évader de façon spectaculaire avec plusieurs complices le 30 août 1928. Une évasion rocambolesque qui devient l'une des plus impressionnantes de l'histoire du bagne.

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