Pour préserver leur activité, ils font front.
Jeudi 21 mars, la Cpme (Confédération des petites et moyennes entreprises) du Val-d’Oise s’est réunie à Roissy-en-France avec un objectif.
Réaffirmer sa volonté de maintenir l’activité aéroportuaire de Roissy – Charles-de-Gaulle, qui concerne plus de 90 000 emplois.
Un grand nombre d’emplois
« Nous sommes pour le maintien des vols, en particulier de nuit, sur l’aéroport », explique Laurent Pillard, président de la Cpme du Val-d’Oise.
Ce dernier affirme que les trois aéroports franciliens que sont Roissy, Le Bourget et Orly représentent 56 milliards d’euros de chiffres d’affaires par an, ainsi que 210 000 emplois.
Notre activité est en grande majorité basée sur l’aéroport de Roissy. Si on nous impose des couvre-feux plus longs ou une réduction du nombre de vols, nos entreprises vont avoir du mal.
« C’est un problème technique, il faut garder des emplois de proximité », souligne Pascal Thery, à la tête d’une entreprise de transport de marchandises dites « sensibles ».
Le volet santé
En ce qui concerne le bruit des avions, les entrepreneurs assurent « qu’on s’y habitue. J’ai des enfants, quand on vient habiter à Roissy, on est au courant que ce ne sera pas tout calme », déclare Zarah Dali, responsable régionale pour les hôtels Campanile.
Hafedh Dali, son mari et président de Time attitude, appuie son propos.
« Je suis installé ici depuis 2011, je n’ai pas ressenti la hausse du nombre de vols ».
Les deux parents déclarent qu’ils « ont aussi les avantages liés à l’aéroport ».
Et Pascal Thery d’ajouter : « Cela me fait un peu penser aux Parisiens qui se plaignent du chant du coq quand ils passent un week-end à la campagne ».
Pour Michèle Calix, maire de Roissy-en-France, « habiter à Roissy, c’est aussi connaître les impacts de l’aéroport ».
Enfin, le président de la Cpme du Val-d’Oise l’affirme, « notre volonté n’est pas d’augmenter le nombre de vols. Aéroports de Paris (Adp) n’a prévu qu’une hausse de 1% des mouvements d’ici à 2050 ».
Alors que les associations de défense des riverains de Roissy manifestent pour un plafonnement à 440 000 vols par an et un couvre-feu renforcé de 22h à 6h, les entrepreneurs poursuivent leur volonté de maintien des mouvements, « pour le bien de leurs activités ».
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