Alone In The Dark - Critique

Nouvelle histoire, charme ancien.

Plus de trente ans après sa création, Alone In The Dark est enfin de retour sur le devant de la scène avec un épisode reboot destiné à moderniser la formule, tout en reprenant quelques bases de la franchise. C’est donc avec une certaine méfiance, mêlée à de la nostalgie et de l’excitation, que nous nous sommes aventurés dans ce titre, et devinez quoi ? Même si tout n’est pas parfait, on a quand même bien apprécié les heures passées à explorer Derceto !

Si les joueurs ayant grandi dans les années 2000 et 2010 ont sans doute découvert le genre du survival-horror avec les sagas Resident Evil et Silent Hill, les plus anciens ont eu le plaisir de vivre la naissance de la licence Alone In The Dark : un jeu tout droit venu de l’esprit du français Frédérick Raynal et qui s’est, au fur et à mesure des épisodes, imposé comme une œuvre emblématique.

Les développeurs du studio Pieces Interactive, la petite équipe suédoise à qui a été confié la production de ce titre, nous avaient prévenus : l’objectif de cette aventure est de replonger les joueurs, qu’ils soient fans ou novices, dans l’univers de la saga, et de nombreux éléments nous remettent très rapidement dans l’ambiance. L’introduction marque donc notre retour à Derceto, le manoir de Jeremy Hartwood, alors que ce dernier est porté disparu. Suite à la réception d’une lettre aux propos inquiétants, sa nièce Emily Hartwood fait appel au détective privé Edward Carnby pour enquêter sur place !

Jodie Comer et David Harbour prêtent leurs visages aux deux personnages principaux pour ce reboot.

Respectivement campés par Jodie Comer et David Harbour, Emily et Edward constituent d’ailleurs les deux personnages jouables. Une fois notre décision prise quant à l’identité de celui que l’on souhaite incarner, on se lance naturellement à l’assaut d’une histoire somme toute assez classique, mais qui a au moins le mérite d’être agréable à suivre et de laisser planer un certain suspens quant à son dénouement. En effet, si la narration ne profite d’aucune réelle fulgurance, elle nous laisse faire la connaissance de quelques protagonistes secondaires, tout en profitant d’une ambiance très réussie.

Le Manoir Derceto n’est pas qu’une simple maison hantée, puisqu’il abrite un véritable dédale de couloirs sinistres, de décors mouvants et de portails mystérieux vers d’étranges lieux : l’occasion pour nous d’explorer les marais de la Louisiane, la Nouvelle-Orléans et des temples de l’Égypte Ancienne. Si le level-design y est souvent assez classique, on prend tout de même du plaisir à parcourir ses zones bardées de traumatismes pour nos personnages, et de références à la franchise…

L’exploration, ça a du bon !

Si tant est que vous ayez déjà entendu parler de la licence Alone In The Dark, vous êtes sans doute au fait de notre activité principale : la recherche d’indices menant à la complétion d’énigmes nous rapprochant sans cesse de notre objectif final. Pour progresser, on scrute attentivement chaque recoin de l’environnement pour récupérer des clés servant à ouvrir des coffres ou des portes, des affiches regorgeant d’informations importants, ou même des documents qu’il nous faudra lire pour y découvrir des codes secrets et autres éléments venant nourrir la narration.

Une mécanique très classique, et qui pousse d’ailleurs le joueur à effectuer bon nombre d’allers-retours, mais qui reste très agréable à prendre en main, bien qu’on aurait souhaité un peu plus de variété et de difficulté au niveau des énigmes. D’ailleurs, libre à vous d’opter pour le mode moderne, qui regroupe des aides et des indications, ou le mode old-school bien plus avare en avantages et offrant ainsi une immersion accrue.

En marge des preuves et autres collectibles à ramasser, il est aussi important de faire le plein de munitions, soins et autres projectiles en prévision des quelques phases de gunfight qui rythme l’aventure. Equipés d’un pistolet, d’un fusil à pompe, d’une mitraillette Thompson ou encore d’un lance-fusée, on affronte des créatures pas des plus menaçantes, pour des séquences qui ne profitent pas d’un énorme intérêt… mais qu’importe, on n’est franchement pas là pour ça !

Autre point important à prendre en compte : vous ne pourrez pas tout voir et tout découvrir sans terminer une seconde partie. En effet, le fait de recommencer le jeu aux commandes du personnage qu’on n’aura pas sélectionné la première fois nous laissera profiter d’interactions légèrement différentes avec les PNJ, mais aussi et surtout de quelques zones inédites et de nouveaux collectibles. C’est d’ailleurs en récoltant l’ensemble de ces derniers qu’on aura droit à une fin et une scène secrète… Pas de spoil ! Rien d’extraordinaire donc, mais ça a au moins le bon gout d’offrir un peu de rejouabilité.

Il faut aussi parler des choses qui fâchent avec une dimension technique pas toujours au top : certaines textures sont un peu baveuses, on fait face à quelques baisses de framerate et il arrive que notre héros se coince dans le décor. Plus étonnant encore, certains documents souffrent d’une traduction française très moyenne, rendant plus confus la complétion d’une ou deux énigmes… Gênant ! À l’inverse, les musiques et les doublages remplissent parfaitement leurs rôles.

Verdict

Malgré quelques couacs et une construction finalement assez classique inhérente à un reboot d'un titre lui-même classique, Alone In The Dark n’en reste pas moins un jeu qu’on aime sillonner. L’ambiance est franchement au rendez-vous tout au long de l’intrigue, et le rythme de complétion des énigmes ainsi que la progression sont très bien gérées. S’il ne pourra évidemment pas prétendre au titre de Jeu de l’année, on le conseille aisément aux fans de la première heure qui apprécieront cette nouvelle vision, aux aficionados de survival-horror à la Resident Evil, mais aussi aux novices à la recherche d’une bonne porte d’entrée pour le genre.

Dans cet article

Alone In The Dark

Pieces Interactive | 20 mars 2024
  • Plate-forme / Sujet
  • XboxSeries
  • PS5
  • PC

Test Alone in the Dark : nouvelle histoire, charme ancien

7
Bon
Le retour d’Alone In The Dark vaut le coup d’oeil, même si tout n’est pas parfait !
Alone In The Dark
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