Oldboy est un petit bijou de construction et d'intrigue signé par le grand Park Chan-Wook. Sorti en 2003, il a contribué à faire connaître un peu plus le cinéma sud-coréen en Europe.
Park Chan-Wook, qui était l'invité d'honneur du BIFFF cette année, est l'un des réalisateurs sud-coréens marquant de sa génération. Pourtant tout n'a pas été rose pour lui puisqu'il connut plusieurs échecs, avant de devenir critique cinéma pour finalement repasser derrière la caméra pour notre plus grand bonheur. Après son premier vrai succès, Sympathy for Mister Vengeance en 2002, Park Chan-Wook décide de continuer sur le thème de la vengeance avec Oldboy. Le film deviendra son plus grand succès il est considéré comme une bible pour les adeptes de cinéma alternatif. Côté critique, il recevra le Grand Prix à Cannes en 2004 et concourrait pour la Palme d'Or cette même année.
Oldboy est une adaptation d'un manga sud-coréen de Nobuaki Minegishi et Garon Tsuchiya, publié en 1997. Il est le second film de Park Chan-Wook sur la vengeance et fait partie du triptyque du réalisateur sur le thème, le troisième volet étant Lady Vengeance. Le film est d'ailleurs cité sur la page Wikipédia comme l'un des films les plus emblématiques sur le thème avec Kill Bill et V pour Vendetta. Le film raconte le destin d'Oh Dae-Song, un homme rangé, marié et père de famille incarné par le magnifique Choi Min-sik. Un jour comme les autres, il se fait enlever et est enfermé dans une cellule avec pour seule compagne une télévision. Il est coupé du monde pendant plusieurs années mais apprend qu'il est suspecté du meurtre de sa femme. La haine et l'incompréhension grandissent, jusqu'à ce qu'il soit relâché. Il va alors pourvoir rencontrer le responsable de son malheur. Animé par la vengeance, il est prêt à tout.
Oldboy est une référence du cinéma alternatif et du cinéma asiatique en général. C'est le grand chef d'oeuvre de Park Chan-Wook. Le film est d'une beauté sombre, très intense et porté sur l'émotion, on se laisse volontiers éprouver les mêmes sentiments que le héros. Et c'est là que Park Chan-Wook a réussi son coup en calculant avec justesse le déversement de haine et de désespoir. A voir et revoir, sur Netflix désormais.
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