Ain Paul Belmondo à nouveau en piste dans une pièce de théâtre à mourir de rire
Paul Belmondo, pourriez-vous nous présenter cette pièce de Nadège Méziat « Les Papasss » ?
« Les papasss ! (alors que les choses soient claires dès le départ, on prononce les s, NDLR). Cette pièce est en fait la suite de Pair et manque dont la tournée a eu lieu entre septembre 2020 et décembre 2021 avec Christian Vadim et Vincent Lagaf. Le personnage principal, Nadège, découvrait qu’elle a trois pères. Cette fois, elle va leur annoncer un moment important : son mariage. Elle leur avoue surtout que son futur mari a le même âge qu’eux. Le sujet, ce sont les non dits familiaux révélés le jour d’un mariage ou d’un enterrement. Non seulement ces trois pères vont apprendre ce mariage mais ce sera une succession de nouvelles et de rebondissements. C’est une comédie il faut bien le préciser. Le but c’est vraiment de se divertir et changer les idées des gens, comme une soupape. »
Mais si on a raté la saison 1 ?
« Aucun souci, on comprend la situation dès le départ. Le lieu c’est le même, un café qui est devenu un hôtel. Ceux qui ont vu la première pièce suivent l’évolution donc c’est intéressant. Pour les autres, le cadre est posé dès les premières scènes. »
Pourquoi trois papas ? Ce n’est pas du déjà-vu ?
« Sa mère a eu une aventure avec trois amis et elle n’a pas voulu savoir qui était le père. Ce sont des sujets déjà traités comme dans Trois hommes et un couffin , mon père a joué dans Une chance sur deux avec Vanessa Paradis. Cette thématique ce n’est que l’installation de pièce, le début. L’histoire qui suit révèle beaucoup d’autres choses. Mais il ne fait pas spolier (divulgâcher pour les puristes)…»
Le public rit beaucoup dans cette pièce, mais les messages sont sérieux notamment sur la relation, père-fille ou fils ?
« Et fils-père… aussi. On ne peut pas tout dévoiler mais oui on aborde des sujets sérieux. les comédies c’est souvent comme ça, elles traitent des sujets tristes de la vie, des sujets de société mais on en rit. C’est écrit d’une manière très fine par Nadège. Ces non dits familiaux ne sont jamais des non dits par trahison ou par méchanceté mais plutôt parce qu’on a peur de blesser les personnes ou de les décevoir. D’un seul coup ils sortent et on découvre la vraie personnalité de chacun dans ces moments-là. »
Vous évoquez votre papa, vous avez beaucoup d’expressions de lui, ça vous gêne ou ça vous flatte ?
« Ça ne me gêne pas, je ne me rends pas compte. On me le dit souvent à la sortie. J’ai été élevé comme ça, j’ai grandi sur les plateaux de cinéma à voir mon père jouer. Je l’ai vu au théâtre et tous les jours dans la vie. Nous avons des ressemblances, c’est comme ça, même si je n’ai jamais cherché à jouer comme lui ou différemment de lui. Je joue comme je ressens les choses. Mais si on me compare à lui, je suis flatté car mon père était un très grand comédien. »
Baul Belmondo est en tournée avec l’équipe des Papass : Edouard Montoute, , Christian Vadim, Nadège Méziat, Bernard Fructus. Photo Studio Pierre Arnaud
Comment ça se passe quand on joue une pièce comme celle-là avec une bande d’amis ?
« Je ne connaissais pas tout le monde. J’ai déjà joué avec Christian Vadim que je connais dans la vie. Nadège Méziat je ne la connaissais pas, Edouard Montoute, Bernard Fructus non plus. Jessica Monpiou, en revanche, si, car nous avions déjà fait une tournée avec Boeing boeing. Lors des premières répétitions on se découvre et heureusement on s’entend tous très bien et on a beaucoup de plaisir à partager et on s’entend bien aussi en dehors. Ça se ressent on rigole beaucoup. Nous avons commencé en janvier et on terminera fin juillet. »
Justement vous avez choisi des villes à taille humaine ?
« Les deux ! Grandes et petites, on joue à Bruxelles, ou encore Lyon et… Belley. Nous de notre côté, on aime les deux. C’est génial que dans ces petites villes, on découvre un théâtre et qu’une association ou une mairie a la volonté de venir nous faire jouer. Ce n’est pas normal de faire 200 km pour aller voir une pièce. »
Vous êtes déjà venu dans l’Ain en touriste ?
Bonne question ! (Paul Belmondo réfléchit). Je ne sais pas mais je suis content de découvrir Belley. Mais si on parle de gastronomie, le poulet de Bresse au vin jaune et aux morilles, je connais ! (De quoi faire sourire au pays de Brillat-Savarin).
Vendredi 12 avril à 20 heures à L’Intégral, 422 avenue Hoff, 01 300 Belley. Tel 04.79.42.31.88