La Topolino s’inspire de la Fiat 500
Difficile de ne pas succomber au premier regard face à cette dernière. Loin du look étrange de sa cousine, la petite italienne joue la carte de la nostalgie avec une teinte vert pistache (Verde Vita), des détails façon chrome et de nombreux clins d’œil esthétiques à la Fiat 500 de 1957. Son nom, quant à lui, est un hommage appuyé à la première 500 de 1936, ainsi surnommée par les Italiens du fait de sa face avant qui rappelait la tête de Mickey… appelé Topolino de l’autre côté des Alpes.
A bord, la Fiat Topolino reprend l'environnement de la Citroën Ami, mais quelques accessoires tentent de donner un peu de charme supplémentaire. Crédit: Nicolas Meunier/Challenges
Malgré une parenté technique évidente, il est impossible de confondre la Fiat Topolino avec sa cousine. A l’intérieur, la proximité est plus manifeste, même si quelques accessoires spécifiques tentent de donner une personnalité plus italienne à cet habitacle à l’équipement basique. Il en est ainsi de la « Dolce Vita Box », cette boîte cylindrique qui court sous la base du pare-brise. Voilà un rangement bienvenu dans une auto dépourvue de coffre. Comme sur l’Ami, il n’existe en effet qu’une niche devant les pieds des passagers, de la taille d’une valise cabine.
Elle se conduit comme une Citroën Ami
Au volant, il est rigoureusement impossible de distinguer une Fiat Topolino d’une Citroën Ami. Ces voitures sans permis partagent un comportement routier sain et un freinage efficace, supérieur à nombre de concurrentes. La maniabilité, également, fait référence. Le moteur Valeo, qui fonctionne sous une tension de 48 Volts (il a d’abord été conçu comme un alterno-démarreur pour les motorisations hybrides) offre une vivacité décente jusqu’à la vitesse maximale, bridée par la réglementation, de 45 km/h. L’accélération de 0 à 30 km/h se fait en 5 secondes environ, et on atteint 45 km/h en 10 secondes environ.
La Fiat Topolino affiche rigoureusement le même comportement routier serein que la Citroën Ami. Elle se révèle réellement amusante à conduire. Crédit: Nicolas Meunier/Challenges
Revers de la médaille, le confort est spartiate, plus du fait de sièges extrêmement durs que d’une suspension qui effectue plutôt correctement son travail. On peut également reprocher un habitacle certes lumineux, mais qui se transforme vite en serre au soleil… Et l’ouverture des demi-vitres peine à le rafraîchir.
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Enfin, l’autonomie de 55 km réels (75 km sur le cycle de mesure) limite évidemment les possibilités. La charge se fait lentement, en 4 heures, avec un cordon peu pratique logé dans l’épaisseur de l’aile, sans enrouleur. La Topolino a ses contraintes. Mais elle demeure un engin aussi amusant à conduire qu’inclassable, qui a l’immense mérite de pouvoir être piloté dès 14 ans.
Fiat veut devenir le numéro 1 de la voiture sans permis
Suivant la Citroën Ami qui a défriché le terrain, la Fiat Topolino compte bien s’octroyer une part généreuse du gâteau des voitures sans permis… Et cela commence très bien pour elle : avant même que les premiers exemplaires n’aient été livrés, la marque a enregistré 1 400 commandes. Autant de clients potentiellement chipés aux constructeurs traditionnels… ou au cousin Citroën même si, chez Fiat, on s’en défend. « La Topolino touche une clientèle plus féminine que l’Ami. Les deux voitures sont bien différentes, chacune a son terrain de jeu », assure Vincent Ginestet, chef de produit chez Fiat France.
La Topolino séduit par son look inspiré de la Fiat 500, souligné d'une teinte "Verde Vita" particulièrement seyante... Et qui est aussi l'unique choix proposé. Crédit: Nicolas Meunier/Challenges
S’il n’est pas sûr que le marché de la voiture sans permis soit extensible à l’infini, les ambitions de Fiat sont immenses : la marque espère écouler 10 000 Topolino chaque année… Cet objectif en ferait la numéro 1 de la voiture sans permis en France. C’est osé, quand Aixam, dont la réputation n’est plus à faire en la matière, a enregistré 9 913 ventes en 2023 avec une gamme complète, juste devant Citroën et ses 9 674 immatriculations. « Avec la Topolino, nous espérons toucher des clients qui ne s’intéressaient pas à l’automobile jusqu’ici… Et même des anti-voitures ! », déclare, optimiste, Vincent Ginestet.
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Il sera toutefois peut-être difficile de les convaincre avec une vente uniquement en ligne ou dans le réseau Fiat. Contrairement à Citroën qui a noué un partenariat de distribution avec la Fnac et Darty, la Topolino ne se trouvera pas non plus dans des lieux de vente inattendus.
Une offre de location imbattable
Pour cela, Fiat met en avant l’atout prix. Certes, à 9 890 €, la Topolino est plus chère que l’Ami, qui débute à 7 990 €. Mais ces versions de base de la petite Citroën, complètement dépouillée (roues sans enjoliveurs), ne courent pas les rues. La plupart des clients préfèrent verser un peu plus pour un look sympa. La Topolino peut donc monnayer son atout charme, d’autant plus que la moins chère des voitures sans permis électriques « traditionnelles », l’Aixam e-Minauto Access, débute à 11 999 €, avec une présentation assez austère.
Ce porte-bagages au look rétro est livré de série. Crédit: Nicolas Meunier/Challenges
La Topolino propose aussi une offre de location longue durée proprement imbattable, à 69 € par mois, dont le premier loyer de 900 € est effacé par le bonus écologique. L’Ami débute à 19,99 € par mois… mais après un premier loyer de 3 290 €. Résultat, au bout de trois ans de location, la Fiat aura coûté 2 124 €, presque 1 000 € de moins que sa cousine. Il ne faut pas se fier au joli minois de cette puce italienne : c’est une véritable ennemie pour l’Ami, à laquelle elle s’attaque sans pitié !
Fiat Topolino- Look craquant
- Offre de location imbattable
- Comportement routier sain
- Habitacle spacieux
- Equipement spartiate
- Sièges inconfortables
- Pas de vrai coffre
- Autonomie limitée
- Autonomie/polyvalence3/5
- Confort2/5
- Comportement routier5/5
- Performances3/5
- Qualité de présentation5/5
- Aspects pratiques2/5
- Prix/équipements5/5