Zaccharie Risacher et la JL Bourg qualifiés pour les demi-finales d’EuroCup !

Le 12 mars 2024 à 23:37 par Giovanni Marriette

Ce soir la JL Bourg Basket disputait l’un des matchs les plus importants de son histoire. Ce soir la JL Bourg disputait un quart de finale d’EuroCup, à domicile. Et ce soir la JL Bourg Basket s’est imposée largement face à Prometey, pour valider encore un peu plus son incroyable saison en cours. Les émotions.

Les stats du match, juste ici

Flex tout à fait personnel : l’auteur de cet article était là en 1993, lorsque la JL devenait championne de France de… Nationale 2. Une finale à Saint-Jean de Maurienne face à Tourcoing, entre “vrais”. 31 ans plus tard de l’eau a coulé sous les ponts et un paquet de kilos sont apparus mais une chose demeure : la beauté de ce sport et les émotions qui s’y associent. De Tourcoing aux demi-finales d’EuroCup.

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— Le Psy TrashTalk 👨‍👩‍👧‍👧 (@giovannim6) March 12, 2024


Un match qui commence par de la symbolique, et des joueurs de Prometey qui font la présentation des équipes enveloppés du drapeau ukrainien, timing parfait quand on sait que les députés français discutaient il y a quelques heures encore du soutien à donner – ou pas – au pays en guerre. Bref, basket.

JeQuan Lewis est de retour, Zaccharie Risacher défend sur le dénommé Tkatchenko, qui est quand même beaucoup plus tatoué que lui et c’est ma première analyse de ce match. L’adresse (Isaiha Mike) et les rebonds offensifs (Kevin Kokila) sont là, youpi car c’est tout ce qui manquait à la JL sur les derniers matchs. Le shooteur Agada nous donne des envies de jeu de mot, sur une interception Zaccharie Risacher sert Mike en contre-attaque, Zacch qui déjoue en attaque mais qui défend comme un damné, comme toute son équipe d’ailleurs sur ce premier quart étouffant pour l’équipe ukrainienne. Risacher qui passe sur le cas Agada ou Lypovyy en défense, avec brio. Après un deuxième tir raté Isaiha Mike balaie ce loupé d’une claquette, vrai pote, mais Zaccharie loupe un dunke main gauche et fait faute derrière. Belle technique pour demander à sortir, à 2,16 de la fin du premier quart-temps. 17 partout après dix minutes, il fait – déjà – chaud.

En début de deuxième quart Axel Julien se prend trois fois de suite pour Stephen Curry, alors que Bryce Brown préfère être Stéphane Pourri mais c’est aussi pour ça qu’Ekinox l’aime tant. Kevin Kokila provoque une troisième offensive mais très vite les deux pivots bressans (Kokila et Massa) ont deux fautes, Massa prend même la troisième trop vite, et Freddy Fauthoux se voit dans l’obligation de jouer petit, avec Maksim Salash en 5 et le duo Mike / Risacher en 3/4. A 33 partout le freestyleur Brisco débarque lors d’un temps mort, pourquoi pas, et derrière Salash insuffle une belle dynamique. 5-0 JL, alleluia Zaccharie Risacher marque un point (1/2 au lancer) mais… peine à revenir en défense sur l’action suivante. Agada ramène sa fraise, très bonne vanne, et claque une grosse planche au buzzer de la mi-temps. 45-44 JL, buvez un coup car le troisième quart-temps va être démentiel, désolé d’avoir vendu la mèche.

Un 7-0 pour commencer, annonciateur d’une grosse bourrasque à venir. Jeremy Morgan – incroyable en attaque et en défense ce soir – sonne la révolte du parking, en face ça prend anti-sportive car tout le monde est dépassé, Kevin Kokila fait passer Ondrej Balvin pour une participante à Danse Avec les Stars, Ekinox est en feu total et se tâte même à lancer une ola. Un peu tôt tout de même, et pourquoi pas une queue leu leu au prochain temps mort pendant qu’on y est (je suis chaud). De 14 l’écart passe à 18 puis 20 sur un presque dunk de Bryce Brown et même 23 sur tir lointain d’Hugo Benitez. Sydorov se chauffe avec Salash et prend sa technique, merci de ne pas faire de vanne entre la Biélorussie et l’Ukraine. Fin du quart-temps 79-57, ça fait 34-13 sur la période, pas forcément grâce au futur joueur NBA de la bande mais est-ce bien là l’essentiel ?

Le passage entre le troisième et le dernier quart est l’occasion de voir Brisco se faire taffer par un U15 de la JL, c’est réel, et le dernier round sera surtout une succession de… lancers, 25 minutes en vrai et 850 en ressenti, pour une fin de match que la JL n’a jamais semblé lâcher même si ses adversaires avaient décidé de ne pas abdiquer pour autant. Risacher fera quelques allers-retours entre le banc et le parquet mais encore une fois on retient alors, surtout, ce qui est en train de se passer dans le 01, à savoir la qualification historique de la JL Bourg pour les demi-finales de la deuxième plus grande compétition européenne. Une compétition qui offre à son vainqueur une place en EuroLeague. Rendez-vous compte. Dernier point Risacher et ensuite on nexte tout ça, le prospect français passe au micro de BeBasket dès la fin de match, pour revenir sur sa contre-performance personnelle (0/7 au tir, 3 ballons perdus) et mettre en avant, surtout, la victoire d’un groupe.

Ça n’a pas été mon meilleur match. J’ai fait au mieux pour aider mes coéquipiers. Je pense qu’ils ont fait un très gros boulot. Je suis super content que ça se soit passé comme ça, où, quand quelqu’un est en difficulté, tout le monde est là pour le soutenir. Aujourd’hui, c’était moi. C’est à l’image de notre groupe. Je ne suis pas surpris et très, très fier – propos recueillis par Alexandre Lacoste pour BeBasket

Demain soir aux alentours de 21h, la JL Bourg connaitra son adversaire en demi-finales. Ce sera soit l’Hapoel Tel Aviv, soit le Besiktas Istanbul. La série se déroulera cette fois-ci au meilleur des trois matchs, avec un Game 1 prévu le 26 mars à domicile, et une belle éventuelle à jouer – également – à Ekinox. A votre avis, est-ce qu’on sera là ? Vraiment, à votre avis.

Le match de Zaccharie Risacher en quelques commentaires entendus à la vette-bu :

“Franchement ça arrive même aux meilleurs”

“Le truc cool c’est qu’il fera forcément mieux en demi”

“Il a été assez discret”

“Au moins il a jamais lâché”

“Par contre, bien la petite coiffure”

“Balvin a pas arrêté de lui chercher des noises, peut-être qu’il a eu un peu peur”

“J’ai bien aimé un moment c’est lui qui a fait la touche”

“Bien vu de sa part, au prochain match on l’attendra moins”

“3/4 aux lancers ça va oh !”

“Quand ton équipe gagne ça veut dire que t’as été bon, point.”


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