Cancer de Kate Middleton : la malédiction des princesses de Galles

Il va s’écouler neuf ans avant les noces fabuleuses. Neuf ans de coups bas et de tractations où « Waitie Katie » résiste, tient bon. Ses rivales ont des noms interminables (aussi longs que leurs jambes), des petits « de », des petits « von », des hôtels particuliers à Mayfair, Notting Hill… des châteaux dans le Dorset, les Cornouailles… Elle, elle a son équilibre, ses racines, sa famille. Elle a de l’énergie (à revendre). Elle est saine, combative, ambitieuse, très ambitieuse. Mais elle n’oublie pas d’être humaine !

En un temps record, elle assimile les rigueurs du protocole, parvient à séduire la reine et les plus austères des courtisans. Avec sa diction impeccable, son style so chic mais toujours très naturel, la duchesse de Cambridge témoigne d’une maturité et d’une élégance qui, très vite, la rendent chère au cœur des Britanniques. Même si, longtemps, une certaine presse s’est obstinée à la comparer à la princesse Diana et à vouloir en faire une « princesse du peuple », à sa manière, elle a su réinventer le rôle de superstar du royaume. Son parcours est presque sans fautes. Au mois de juillet 2013, elle donne naissance à un premier enfant, un futur roi, prénommé (comme c’est original !) George.

La force de Kate est d’être moderne tout en incarnant la tradition

C’est l’hystérie au cœur du vieux royaume. Jamais un royal baby n’a à ce point rempli les tiroirs-caisses des boutiques de souvenirs ! Deux ans plus tard, c’est une petite fille, Charlotte, qui galvanise les médias. Elle est suivie, en 2018, par un prince : Louis. Comme sa légendaire belle-mère, elle met un point d’honneur, elle aussi, à élever elle-même ses enfants.

La force de Kate, c’est d’être moderne tout en incarnant la tradition. D’associer un blazer Zara, très accessible, à une petite robe McQueen, hors de prix. Elle est à la fois ordinaire et extraordinaire. Proche du peuple et terriblement Windsor. Sa modernité à elle, c’est d’être belle et d’accepter de se taire, d’avoir compris qu’il y a d’autres moyens d’expression. La seule chose que lui reprochent ses détracteurs ? Être un peu trop perfect ! Jusqu’à l’obsession ! À la mort d’Élisabeth II, Super Kate devient princesse de Galles et se hisse en tête du box-office royal ! Mais à quel prix ? Le devoir, le devoir, toujours le devoir. La si belle image se fissure ces dernières semaines. Absente du devant de la scène depuis la messe de Noël, on apprend par communiqué, le 17 janvier, qu’elle vient de subir une lourde intervention abdominale qui nécessite quatorze jours d’hospitalisation et près de deux mois de repos. Une éternité pour les fans des Windsor !​

Le vieux royaume est soudain comme paralysé

Si, en Angleterre, on s’inquiète, dans le monde, on s’interroge. Quel est ce mal mystérieux dont souffre l’icône de la galaxie Gotha ? Rarement une convalescence a à ce point galvanisé les foules. Sur la Toile, le petit écran, le papier glacé… circulent les bruits les plus fous. Certains la disent à l’agonie, d’autres, déjà morte. Pour tenter de rassurer, pour faire taire le bruit, le 10 mars, à l’occasion de la fête des mères, le palais de Kensington publie un portrait. La princesse prend la pause entourée de ses trois enfants, devant les jardins d’Adelaide Cottage, dans la verte campagne de Windsor. Mais… big problem. Très vite, le cliché se révèle honteusement « trafiqué ». Modifiée à de trop nombreuses reprises, la photo est retirée des agences de presse. L’épouse de l’héritier au trône doit présenter ses excuses. Du jamais-vu !

On sait aujourd’hui que si l’image a été un peu trop retouchée, c’est qu’elle avait quelque chose à nous cacher. Le début d’un cancer pour lequel elle est traitée parchimiothérapie. Chose rarissime : le vendredi 22 mars, c’est la princesse elle-même qui a tenu à annoncer la nouvelle. Par une courte vidéo. Amaigrie, le visage pâle, les traits tirés, immédiatement, ses mots, pesés au cordeau, font l’effet d’une bombe. On y entend une femme confrontée à la maladie, une épouse, une mère et, à la fin de son allocution, une future reine. Consciente que son message va faire le tour de la terre, en ces heures sombres, Kate a une pensée pour toutes les femmes qui, comme elle, se battent contre le cancer.

Y aurait-il une malédiction des princesses de Galles ?

De Londres à Manchester, de Belfast à Édimbourg, dans les pubs, les métros, dans les rues, le vieux royaume est soudain comme paralysé. À une vitesse hypersonique, la triste annonce est sur toutes les lèvres. C’est que, depuis 2002, au Royaume-Uni et partout ailleurs, chacun connaît Kate. Sa love story, ses fiançailles, son royal wedding, ses premiers engagements, la naissance de ses enfants, les causes qu’elle défend… Pour des millions de gens à travers le monde, elle est un peu une amie, dont on suit le parcours, de loin. Elle est un exemple, une figure qui rassure.

Au royaume d’Albion, ce 22 mars s’inscrit comme un vendredi noir. Les Anglais sont tristes certes, mais, surtout, surtout, ils sont inquiets. Car, en grande majorité, ils plébiscitent la monarchie. Elle est pour eux un phare dans les tempêtes, les tourments, un point d’ancrage dans un monde où tout change, tout zappe. Ne nous le cachons pas : depuis l’annonce du cancer de Charles III, son chef d’entreprise, la firme Windsor est fortement ébranlée. Ce nouveau coup fragilise encore un peu plus l’institution. Jamais peut-être depuis 1936, date de l’abdication d’Édouard VIII, la couronne millénaire n’a, à ce point, avancé dans le brouillard. Car si William est l’héritier, c’est Kate qui remporte tous les suffrages. Elle est la plus belle carte, le meilleur atout, du jeu Windsor. Sans doute l’histoire était-elle un peu trop belle.

On se pose une question : « Y aurait-il une malédiction des princesses de Galles ? » Finalement, pas sûr que Peter Morgan renonce à une nouvelle saison de The Crown ! Après Élisabeth II, il tient une nouvelle héroïne.