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Culture

La Collection Pinault à Venise : Julie Mehretu, la rage de vivre

ABSTRAIT. Le Palazzo Grassi, à Venise, déroule le tapis rouge à l’artiste américaine Julie Mehretu.

Stéphanie Belpêche
Série de grands formats de Julie Mehretu qui propose une vision du monde chaotique.
Série de grands formats de Julie Mehretu qui propose une vision du monde chaotique. © Collection Pinault

Décidément, la Collection Pinault ne cesse de nous étonner par sa diversité. La preuve au Palazzo Grassi à Venise, qui consacre sa nouvelle monographie à Julie Mehretu, 53 ans, peintre américaine native d’Addis-Abeba, en Éthiopie.

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Le parcours labyrinthique, orchestré sur deux étages, balaie vingt-cinq ans de carrière, en établissant des parallèles avec le travail de collègues et amis (tous des déplacés) avec lesquels elle collabore depuis longtemps. S’affranchissant de toute chronologie pour appréhender ses fulgurances abstraites qui manifestent une volonté de se renouveler sans arrêt, en regard notamment des totems en liège impressionnants d’Huma Bhabha (2023), une sculptrice d’origine pakistanaise.

Artiste et citoyenne

À travers une série ininterrompue de grands formats (encre et acrylique sur toile), en noir et blanc ou en couleurs, la plasticienne propose sa vision d’un monde chaotique et tourmenté, en convoquant l’histoire de l’art ou en retranscrivant dans des tableaux résolument politiques une actualité qui la préoccupe, des guerres à la montée des suprémacistes blancs ou l’assaut du Capitole aux États-Unis. Caroline Bourgeois, la commissaire, l’a repérée à ses débuts, à Harlem.

« Pour investir le Palazzo Grassi, il faut avoir du rythme »

Puis elle a eu un coup de cœur lors de la rétrospective du LACMA de Los Angeles, avant la pandémie. « J’étais enthousiasmée par le résultat qui bougeait et évoluait constamment, se souvient-elle. Pour investir le Palazzo Grassi, il faut avoir du rythme. Très curieuse, elle n’a pas peur de prendre des risques et de se remettre en question. Sa production est longue, il y a jusqu’à quarante interventions sur une toile. »

Consciente de sa responsabilité en tant qu’artiste et que citoyenne, Julie Mehretu revendique son identité noire. À l’instar de Jean-Michel Basquiat, Steve McQueen ou David Hammons.

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Julie Mehretu, « Ensemble ». Palazzo Grassi. Jusqu’au 6 janvier 2025. pinaultcollection.com

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