Manu Larcenet adapte « La Route » en bande dessinée : « J’aime la noirceur, l’esthétique de la violence »

Adaptation d’un roman culte sorti en 2006 et porté à l’écran au cinéma, le nouvel album de Manu Larcenet arrive ce vendredi en librairie et c’est de toute beauté. Rencontre avec un auteur majeur de la BD actuelle, personnage hors norme, rare et sensible, auquel le noir va si bien.

«J’aime bien qu’il n’y ait pas d’espoir. Je n’aime pas quand il y a une happy end !» résume Manu Larcenet. AFP/Joel Saget
«J’aime bien qu’il n’y ait pas d’espoir. Je n’aime pas quand il y a une happy end !» résume Manu Larcenet. AFP/Joel Saget

    Les libraires vous le diront : l’album est l’un des plus attendus de l’année. Rien d’étonnant. Le roman « La Route » de Cormac McCarthy, est culte. Le dessinateur qui signe son adaptation, Manu Larcenet, est l’un des auteurs majeurs de la BD actuelle. La rencontre, avec le recul, s’impose comme une évidence.

    Considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature américaine, le récit postapocalyptique de l’errance d’un père et d’un fils dans un monde entièrement détruit a été publié en 2006 et couronné du Prix Pulitzer de la fiction. Il avait bouleversé plus de deux millions de lecteurs aux États-Unis avant d’être transposé au cinéma en 2009.