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Haïti : le premier ministre Ariel Henry a accepté de démissionner

Contesté et confronté à une vague de violences des gangs dans son pays, le premier ministre haïtien démissionnaire Ariel Henry est autorisé à rester dans le territoire américain de Porto Rico, où l'homme politique est bloqué, selon un responsable américain.

Le premier ministre haïtien Ariel Henry, contesté et confronté à une vague de violence des gangs dans son pays, a accepté lundi 11 mars de démissionner, a annoncé le président de la Communauté des Caraïbes (Caricom).«Nous prenons acte de la démission du premier ministre Ariel Henry», a déclaré Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et de la Caricom, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion en Jamaïque consacrée à la crise en Haïti. Il s'est dit «heureux» d'annoncer «un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d'action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables».

Ariel Henry avait confirmé sa démission lors d'un échange téléphonique lundi avec le secrétaire d'État Antony Blinken, selon un responsable américain. Ce dernier a ajouté que le premier ministre haïtien démissionnaire était le bienvenu s'il souhaitait rester sur le territoire américain de Porto Rico, où il est actuellement bloqué après avoir été empêché de rentrer à Port-au-Prince.

Affrontements entre policiers et bandes armées

Les pays des Caraïbes s'étaient réunis d'urgence lundi en Jamaïque, à l'initiative de la Caricom, avec des représentants de l'ONU et de plusieurs pays, dont la France et les États-Unis, pour tenter d'avancer sur une solution en Haïti. Ariel Henry a échangé à distance avec les membres de la Caricom au cours de la réunion. Sans président ni parlement - le dernier chef d'État, Jovenel Moïse, a été assassiné en 2021 - Haïti n'a connu aucune élection depuis 2016. Ariel Henry, nommé par Jovenel Moïse, aurait dû quitter ses fonctions début février. Début mars, il a signé un accord à Nairobi pour permettre l'envoi de policiers kényans en Haïti et cherchait depuis à regagner son pays.

Port-au-Prince a continué ces derniers jours à s'enfoncer dans les violences liées aux gangs, qui réclamaient la démission du premier ministre, tout comme une partie de la population. La capitale est le théâtre d'affrontements entre policiers et bandes armées, qui s'en prennent à des sites stratégiques comme le palais présidentiel, des commissariats et des prisons.

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6 commentaires
  • Simbou

    le

    Envoyez Melenchon

  • BONSAI DU 40

    le

    Au cinquantième coup d'état , Biden interviendra .

  • anonyme

    le

    Ségolène Royal a déjà annoncé sa candidature….

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