Ils étaient près de 3 500, l’an passé, à s’être pressés dans les rues de Saint-Félix-Lauragais pour opérer ce traditionnel « voyage dans le temps » proposé chaque année le dimanche de Pâques, dans le cadre de la Fête historique de la Cocagne. « C’est un événement très ancré dans l’esprit collectif, à tel point qu’il est aujourd’hui quasi impossible de l’organiser à une autre période de l’année. La Cocagne, c’est à Saint-Félix, pour Pâques, c’est tout », appuie Christian Fabre, chargé de communication et adjoint au maire.
La manifestation, devenue une véritable « institution », célèbrera ce dimanche 31 mars sa 48e édition avec, comme toujours, une farandole d’animations. L’occasion pour des milliers de visiteurs de remonter le temps, du Moyen Âge aux années 1930.
Mais avant, d’enfiler nos costumes, plongeons dans cette nouvelle Fête historique de la Cocagne avec Maryse, Mailys et Fanny Ballestrin, respectivement présidente et chargées de la programmation au sein de l’association organisatrice.
À lire aussi
Au fil des ans, la Cocagne est devenu un rendez-vous incontournable dans le Lauragais. Qu’est-ce qui fait son succès, sa renommée ?
Mailys Ballestrin : Des fêtes historiques qui remontent dans le temps, comme on le fait ici, et qui perdurent – c’est quand même la 48e édition de la Fête de la Cocagne -, il n’y en a pas beaucoup sur le territoire. On voit ici des choses qu’il n’y a pas ailleurs, qui sortent de l’ordinaire, avec des troupes qui viennent parfois de loin. Nous nous efforçons d’ailleurs d’offrir une certaine diversité d’animations : on ne voit jamais deux fois la même chose.
Maryse Ballestrin : Il y a de la danse, de la musique, de la magie, de vieux métiers, des campements médiévaux, des jeux en bois, du tir à l’arc… C’est difficile de ne pas y trouver son compte !
Mailys : Puis, ce que l’on propose à la Cocagne, c’est un tour dans le passé, un vrai bon en arrière. Et cela intéresse tout le monde, petits et grands : les enfants découvrent, tandis que les adultes se plongent dans leurs souvenirs. C’est un vrai événement familial.
Maryse : Dans notre famille, quatre générations y participent !
Malgré un socle d’animations commun (le mât de Cocagne, le défilé…), la Fête bénéficie d’un programme différent à chaque édition. N’est-ce pas parfois difficile, après tant de temps, de se renouveler ?
Mailys : La programmation est, en effet, revue chaque année. Même si, comme vous le disiez, il y a des incontournables. Ce que l’on change, ce sont les spectacles. On commence à y travailler dès la mi-mai, ou au plus tard début juin, pour qu’à l’automne, tout soit calé. Nous avons la chance d’avoir un bon réseau : beaucoup de gens nous contactent pour venir. Mais sur certaines disciplines, il devient difficile de trouver des troupes. Pour cette 48e édition, je voulais absolument faire venir des danseurs basques : je les ai trouvés au dernier moment. Puis, il y a aujourd’hui beaucoup plus de contraintes qu’à l’époque, des aléas avec lesquels il faut savoir composer : l’an dernier, nous devions avoir une trentaine d’oies, mais avec la grippe aviaire, l’éleveur a été contraint d’annuler à la dernière minute. Des changements, on peut en avoir jusqu’à la veille de la manifestation. Alors, il faut savoir être réactif pour pallier les absences. Avant, on ne se souciait pas de tout cela, en tout cas, on se posait moins de questions.
Demandez le programme… au crieur de rue !
Il ne faudra pas chercher le traditionnel animateur et son micro pour connaître, en temps et en heure, le programme des animations de cette 48e Fête de la Cocagne. Cette fois, les organisateurs ont plutôt misé sur la carte de l’authenticité en invitant… un crieur de rue ! Le Duc de Perchelaut, voilà à qui il faudra s’adresser – ou plutôt qui il faudra écouter – pour connaître la suite du programme. « Il tournera dans les rues avec une chariote afin d’annoncer les prochaines animations », s’amuse Christian Fabre. Un véritable divertissement à lui tout seul !
D’habitude, la programmation met en avant une tête d’affiche. Mais pas cette fois. Pourquoi ?
Mailys : C’est l’édition rébellion (rires). On ne savait pas trop de quelle place nous allions pouvoir bénéficier avec le chantier de la Maison médicale. Alors on a misé sur une Cocagne plus axée sur la déambulation et la magie, des spectacles sans scène et donc plus autonomes.
Maryse : Exceptionnellement, nous sommes partis sur un thème, La Cocagne en déambulation, plutôt qu’une tête d’affiche. Mais pour le reste, nous sommes restés fidèles à l’organisation habituelle : toutes les troupes passeront au moins trois fois dans la journée et à chaque fois, il y aura une animation sur la place centrale et une autre en parallèle au château.
À lire aussi
De nombreuses animations sont proposées tout au long de la journée. Lesquelles conseilleriez-vous au public, s’il fallait en sélectionner seulement quelques-unes à voir absolument ?
Mailys : Il ne faut surtout pas manquer la troupe Hegaldia avec ses chants et ses danses basques, le spectacle de magie, les échassiers ou encore les joueurs de cornemuse. Il y a aussi les camps médiévaux et bien sûr les défilés !
« Les défilés » : il y en aura donc plusieurs ?
Mailys : Oui. En plus du traditionnel défilé de clôture, à 17 h, nous proposerons un petit défilé à 11 h 30. Cela se faisant déjà avant. Nous avons eu pas mal de retours de personnes à qui ce défilé-là manquait et qui voulaient le voir revenir.
La Cocagne, ce sont aussi de nombreux bénévoles…
Maryse : Chaque année, ils sont entre 120 et 130 à se mobiliser. Des habitants et des associations de Saint-Félix, mais aussi des personnes de l’extérieur. Ils font un travail remarquable : sans eux, la fête n’aurait tout simplement pas lieu.
Dimanche 31 mars, de 10 h à 18 h.
Entrée : 8 €/Gratuit pour les moins de 12 ans et les habitants du village.
Buvette et restauration (sandwichs, frites, crêpes, millas, oreillettes…) sur place.
Navettes gratuites.
Plus de renseignements sur le site https://lacocagne.sitew.com/
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
