21 interpellations, 33 épaves de voiture évacuées: la police maintient la pression aux Moulins à Nice face aux jeunes décidés à en découdre

La police veille à calmer le jeu aux Moulins. Un "jeu" dangereux, qui s’est traduit par des tirs et des lynchages entre lundi soir et mardi après-midi, dans ce quartier sensible de Nice-Ouest. À ce stade, 21 personnes ont été interpellées, indique la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN 06).

Plusieurs séries d’interpellations ont eu lieu entre mardi soir et mercredi matin. Les équipages de police, renforcés par l’unité spécialisée CRS 81, ont appréhendé des suspects pour "participation à un groupe constitué en vue de commettre des violences", "infraction à la législation sur les stupéfiants" et "violences sur personnes dépositaires de la sécurité publique".

"Constitués en petits groupes en vue de commettre des exactions de nature à troubler l’ordre public, tels que des rixes sur la voie publique et des affrontements avec les forces de l’ordre, ces jeunes fauteurs de troubles ont été rapidement maîtrisés et interpellés par les policiers", indique la DIPN dans un communiqué. Selon les habitants du quartier, des jeunes auraient cherché à se faire justice, en ciblant de jeunes migrants soupçonnés d’agression sexuelle. Parmi eux, un certain nombre de mineurs.

Tous sont entendus en garde à vue par le service local de police judiciaire (SLPJ).

Évacuations nocturnes

En parallèle, les forces de l’ordre continuent de faire "place nette", à l’instar de l’opération du même nom conduite du 11 au 13 mars dans ce quartier de reconquête républicaine. Avec l’assistance de la police municipale, une opération d’enlèvement de véhicules a permis d’évacuer 33 épaves de la chaussée, ce jeudi, entre 4 et 8h du matin. Une autre facette de la réponse policière.

"La police restera présente sur ce territoire dans le but de protéger et d’améliorer le cadre de vie de ses habitants", martèle la police. De son côté, le parquet de Nice doit décider dans la journée du sort des premiers suspects interpellés, après la brusque montée de fièvre de mardi.