Jean-Claude Juncker regrettera visiblement aussi les échanges avec les journalistes. (Photo: Commission européenne/Capture d’écran)

Jean-Claude Juncker regrettera visiblement aussi les échanges avec les journalistes. (Photo: Commission européenne/Capture d’écran)

Jean-Claude Juncker a vécu, jeudi et vendredi, son dernier conseil européen. Le dernier d’une série de près de 150 au total, ce qui provoque une rare émotion du président sortant de la Commission européenne, ému au moment de tourner la page.

Près de 150. 148 exactement. Selon les comptes effectués par les instances du Conseil européen, aura participé à près de 150 réunions des chefs d’État et de gouvernement.

J’aurai été le seul à pouvoir dire qu’il a assisté à près de 150 conseils européens.
Jean-Claude Juncker

Jean-Claude Junckerprésident sortantCommission européenne

Ceux de jeudi et vendredi auront été les derniers en tant que président de la Commission européenne. L’occasion pour ses pairs de le remercier, comme ils l’ont fait pour le président sortant du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, qui sera prochainement remplacé par le Belge Charles Michel.

Au sortir de la réunion, le président de la Commission européenne s’est adressé une dernière fois à la presse. Pour évoquer tout d’abord son profond regret. Celui de constater l’échec d’un accord la veille au soir autour de l’ouverture de négociations pour l’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie à l’UE.

«Il y a cinq ans, en prenant la fonction qui est la mienne, j’ai dit qu’il n’y aurait pas d’autres élargissements. Mais ce à quoi nous avons assisté hier soir fut d’un tout autre ordre. Il s’agissait de dire si oui ou non ils pourraient devenir des candidats avec lesquels nous aurions commencé des négociations. C’est une lourde erreur historique.»

Après cette dernière remarque politique, Jean-Claude Juncker a remercié Donald Tusk pour «son amitié et sa complicité, pour le leadership que nous avons su cogérer.»

Et s’adressant aux journalistes, avec qui il a entretenu des rapports entre distance et contacts parfois très directs, il a indiqué avoir «suivi avec intérêts [leurs] écrits et reportages».

 Je resterai fier jusqu’à la fin de ma vie d’avoir pu servir l’Europe.
Jean-Claude Juncker

Jean-Claude Junckerprésident sortantCommission européenne

«Je resterai fier jusqu’à la fin de ma vie d’avoir pu servir l’Europe», conclut Jean-Claude Juncker sous les applaudissements dans la salle de presse.