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Mort d'Alaïs à Montpellier : 10 et 20 ans pour les complices du proxénète qui s'est pendu en prison

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L''homme et la femme jugés pour complicité suite au décès d'Alaïs, en février 2020 à Montpellier ont respectivement été condamnés à 20 ans et 10 ans de prison. La jeune fille est morte à 18 ans sous les coups d'un proxénète avec qui elle avait pris ses distances et qui s'est suicidé dans sa cellule.

L'entrée de la cour d'assises de l'Hérault L'entrée de la cour d'assises de l'Hérault
L'entrée de la cour d'assises de l'Hérault © Radio France - Salah Hamdaoui

Au terme d'un procès pesant, empreint d'une grande noirceur, Driss N. a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et Priscillia H. à 10 ans. Verdict rendu ce vendredi par la cour d'assises de l'Hérault qui les a donc reconnus coupables de complicité dans la mort d'Alaïs, en février 2020 à Montpellier, morte à 18 ans sous les coups d'un proxénète dont elle s'était affranchie et qui s'est pendu en prison avant le procès.

Dans son réquisitoire, l'avocate générale avait dénoncé des "faits odieux, d'une gravité extrême", commis par un "trio diabolique, malfaisant, qui a orchestré une expédition punitive" dont Alaïs a fait les frais. Elle avait demandé 25 ans et 12 ans à l'encontre des deux accusés.

Le grand absent de ce procès est donc Quentin Robert, le proxénète bafoué par une fille qui avait décidé de "s'extirper de ce milieu délétère", alors il a voulu se venger en exigeant d'elle 10.000 euros qu'elle ne lui a jamais remis. Et, selon Violaine Jardel, il n'aurait jamais pu mener à bien cette vengeance sans le concours de Driss N. et Priscillia H.

Le premier, 27 ans, a accompagné Quentin Robert dans l'appartement d'Alaïs ce soir-là. Certes il n'a pas porté de coups, mais "il a eu mille occasions, mille opportunités de mettre un terme à cette scène et il n'a rien fait, il n'a pas bougé".

La seconde, 32 ans, était parfaitement informée de ce projet et de son objectif, selon l'avocate générale. Elle attendait en bas de chez Alaïs et c'est elle qui a "conduit la voiture qui va mener le bourreau à sa victime".

Du côté des parties civiles, ce verdict a été bien accueilli. Les grands-parents de la victime ont ressenti "un petit soulagement". Et même si le chagrin d'avoir perdu à jamais leur petite-fille est toujours présent, la peine leur semble "équitable, raisonnable". "Un verdict d'apaisement" a réagi Me Iris Christol, l'avocate de la mère d'Alaïs, en relevant que la famille de la victime "a salué la famille de l'accusé qui partait pour 20 ans parce que c'était également un père et une mère qui pleuraient".

"On savait que le couperet tomberait" a commenté pour sa part Me Jean-Baptiste Mousset, l'avocat de Driss N., en indiquant qu'il ne ferait pas appel. "À partir du moment où mon client se retrouvait en première ligne, du fait de l'absence du principal accusé, il fallait des responsabilités, de la réclusion, de la peine. Même si cette peine ne répare aucune autre peine".

Pour Me Mathieu Monfort, qui représentait  Priscillia H., "la vertu de cette peine, c'est qu'elle apaisera tout le monde même si elle ne reflète pas nécessairement le rôle de chacun". Lui non plus ne fera pas appel.

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