Sport

Rugby : France-Angleterre, le réveil de la force bleue

CRUNCH. La France termine deuxième du Tournoi des Six Nations après avoir battu l’Angleterre sur le fil (33-31) grâce une pénalité de Ramos.

Axel May 17/03/2024 à 00:44

Gaël Fickou (poing serré), élément décisif de la victoire française hier soir à Lyon en clôture du Tournoi 2024. © HUGO PFEIFFER/ICON SPORT

Un match qui avait commencé par un inhabituel faux départ : dans une joyeuse ambiance, Thomas Ramos, sans doute gêné par le bruit, donne le coup d’envoi avant le signal de l’arbitre. Le temps que les joueurs des deux camps se remettent en place et que sur les écrans géants du stade apparaissent un singulier spectateur, Antoine Dupont, la rencontre débute avec un léger retard. En blanc, les Anglais. Vainqueurs sur des petits scores des Italiens (27-24) et des Gallois (16-14) avant d’être battus par les écossais (21-30), les joueurs aux Trois Lions ont surtout privé les Irlandais d’un Grand Chelem lors de la 4e journée du Tournoi en les terrassant à la dernière seconde sur un drop assassin de Marcus Smith (23-22).

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En bleu, le XV de départ français est le même que celui qui a corrigé les Gallois (voir l’interview de Serge Blanco ci-dessous) avec une charnière Ramos-Le Garrec. D’emblée, les Anglais apparaissent en difficulté à l’image de leur arrière George Furbank qui sort sur blessure (8e). S’ils ouvrent le score grâce à une pénalité d’un autre George, leur numéro 10, Ford (3-0, 12e), les Français égalisent rapidement sur une pénalité de Thomas Ramos (3-3, 18e). Deux minutes plus tard, sur une touche anglaise, Francois Cros chipe le ballon. Une contre-attaque de 80 mètres s’engage. Gaël Fickou transperce la défense adverse, Léo Barré feinte une passe et Nolann Le Garrec conclut cette chevauchée qui sentait bon le « french flair ». Ramos transforme (10-3, 21e). Deux autres pénalités du Toulousain au coup de pied réglé comme une horloge suisse permettent aux Bleus de mener 16-3 juste avant la mi-temps.

Trois essais anglais coup sur coup

Sur l’ultime action de la première période conduite à quelques mètres de la ligne d’en-but française, le centre Ollie Lawrence évite un placage de Fickou. L’essai transformé par Ford permet aux Anglais de rentrer au vestiaire avec seulement 6 points de retard (16-10).

La seconde période vient de débuter qu’une belle action collective des hommes en blanc se conclut par un nouvel essai de Lawrence (16-17, 41e). Le public du Groupama Stadium voit alors Marcus Smith aplatir à son tour dans l’en-but (16-24, 48e). Douche froide ! C’est le moment où Fabien Galthié procède aux premiers changements avec notamment l’entrée sur le rectangle vert des frères Taofifenua.

Les Bleus retrouvent (enfin) la vitesse qu’ils avaient en première période, et voici Léo Barré qui marque. Le public exulte. La transformation permet aux Bleus de revenir à un point (23-24, 56e). Puis c’est un ballon égaré au centre du terrain que Ramos dégage comme il peut et qui aboutit à un essai de Fickou (30-24, 62e). C’est au tour des supporters English d’être douchés !

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Dans les dernières minutes, Marcus Smith envoie l’ailier Tommy Freeman dans l'en-but. La « transfo » de Ford redonne l’avantage aux visiteurs du soir (30-31, 76e). Et puis Ramos, qui venait d’en rater une, inscrit une pénalité de mammouth à l’ultime minute, à 47 mètres des poteaux. Succès 33-31. Les Bleus finissent le Tournoi dauphins des Irlandais mais devant les Anglais (3e), les écossais, les Italiens et les Gallois, cuillère de bois avec cinq défaites. Morale de la soirée et de ce Tournoi 2024 signée Fabien Galthié : « Cette équipe n’avait pas envie de disparaître. Ce n’est pas la fin du Tournoi, c’est le début de quelque chose d’autre. » g

Axel May