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Rugby : Galthié pense déjà à 2027

AMBITIONS. Le Tournoi à peine achevé, le sélectionneur du XV de France se projette vers la prochaine Coupe du monde. Avec des idées bien arrêtées

Axel May
Fabien Galtier, sélectionneur des Bleus depuis 2019.
Fabien Galtier, sélectionneur des Bleus depuis 2019. Icon Sport / © Dave Winter

Une fresque particulière orne les murs du salon d’honneur du Centre national du rugby, à Marcoussis (Essonne). Chaque match disputé depuis le premier mandat de Fabien Galthié est représenté par un panneau illustré d’une photo et accompagné d’un mini-résumé de la rencontre. Cette fresque, qui s’allonge inexorablement au cours des années, a un nom, la « flèche du temps ». Elle symbolise le parcours du XV de France depuis l’arrivée du Lotois à la tête de la sélection, fin 2019.

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​La flèche s’est fracassée contre le mur sud-africain un triste soir d’octobre en quart de finale de la Coupe du monde (29-28), et elle a eu du mal depuis à reprendre la bonne direction, celle de la gloire et de la réussite lors du dernier Tournoi des Six Nations. La cuisante défaite contre l’Irlande, le succès de justesse en Écosse et l’inquiétant match nul face à l’Italie l’ont un peu éloignée de sa trajectoire. Il a fallu une victoire à Cardiff, puis un triomphe à Lyon contre l’Angleterre, le week-end dernier – synonyme de deuxième place du Tournoi derrière les Irlandais –, pour que la fresque dessine de nouveau un avenir plein de promesses avec, au loin, la prochaine Coupe du monde.

​L’ambition est affichée par le sélectionneur : « Faire en sorte que la quasi-totalité de l’effectif actuel soit en capacité de jouer » la future compétition en Australie. Ce qui veut dire continuer à travailler le plus harmonieusement possible (ce qui n’a pas toujours été le cas) avec les clubs et la Ligue nationale, afin de permettre aux internationaux d’échapper, autant que faire se peut, aux cadences effrénées du Top 14 et des Coupes d’Europe. C’est particulièrement vrai pour les trentenaires : les Gaël Fickou, Cyril Baille, Charles Ollivon, Jonathan Danty, François Cros et Julien Marchand. « Ce serait dommage que l’âge soit un critère éliminatoire », prévient Fabien Galthié.

Car, en 2027, les cadres auront une expérience encore plus grande et il ne faudrait pas qu’ils arrivent « épuisés ». Le natif de Cahors rappelle que la dernière finale mondiale a opposé l’Afrique du Sud, 31 ans et 66 sélections de moyenne, aux Néo-Zélandais, 30 ans et 60 sélections. « Les autres nations encensent les trentenaires. Nous, on les montre du doigt, on dit qu’ils sont trop vieux. Il faut qu’on les aide à mieux se régénérer et à mieux se préparer pour être sélectionnables en 2027 », insiste l’ancien demi de mêlée.

Un seul trophée, le Grand Chelem 2022

​Le prochain rendez-vous est fixé sous le soleil de juin, face à une sélection internationale, à Bilbao, en Espagne. Les Bleus traverseront ensuite l’Atlantique pour défier l’Argentine à Mendoza, l’Uruguay à Montevideo, et de nouveau les Pumas à Buenos Aires, en juillet. Le sélectionneur y emmènera de jeunes pousses. En fin d’année, ce sera une série de test matchs au Stade de France, sur une pelouse que les Bleus n’auront plus foulée depuis le Mondial en raison des Jeux de Paris 2024.

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Ces mêmes JO les privent actuellement de leur chef d’orchestre, Antoine Dupont, en mission provisoire dans le rugby à VII, discipline olympique. En 2026, une nouvelle épreuve, la Coupe des nations, qui est encore en gestation, fera son apparition. Elle a vocation à remplacer les traditionnelles tournées d’été et d’automne.

​Avec un seul trophée glané en quatre ans de mandat (le Grand Chelem 2022), le XV de France version Galthié (près de 80 % de victoires pour 20 % de défaites et un seul match nul, face à l’Italie) doit faire mieux pour « partager avec son formidable public » des moments de joie. « On a vraiment envie de gagner des titres. J’ai mis la barre très haut. Parfois, je me dis : ‘‘Pfff, baisse le curseur.’’ Mais on ne peut plus. Le problème, c’est que quand on met la barre très haut, les gens ne comprennent pas qu’on n’y arrive pas. » Et le technicien d’ajouter : « On reste très ambitieux. On peut encore s’améliorer. On veut remplir la vitrine à trophées. » Histoire que la flèche du temps atteigne sa cible, tout là-haut, au sommet du rugby mondial.

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