Eric Cantona se confie en exclusivité : «Quand on est Eric Cantona, il faut avoir des choses à dire!»

Eric, je vous ai entendu dire qu’en interview vous pouvez vous amuser à dire une chose un jour et tout le contraire le lendemain. C’est une façon de brouiller les pistes afin qu’on ne sache jamais dresser un portrait clair de vous?

(sourire) Non, ce n’est pas forcément voulu. On est tous plein de contrariétés, et moi, je suis plein de contrariétés. Et quand je fais une interview, je me sens complètement libre sur ce que je veux à ce moment-là.

Être libre, c’est ce que vous avez toujours cherché, non? On a l’impression que vous pouvez sans problème vous essayer à tout: peindre, faire des photos, être acteur et aujourd’hui, chanteur… Quand on est Eric Cantona, on peut tout faire?

Quand on est Eric Cantona, il faut avoir des choses à dire! Et après, il y a plein de choses qui dépendent du désir des autres aussi. Moi, j’ai plein de souhaits évidemment, mais après… Quand je suis chez moi, oui, je peux faire ce que je veux, si j’ai envie d’écrire un truc il me faut du papier et un stylo, si je veux composer, il me faut une guitare ou je compose à la voix (comme sur la chanson «Mi Amor»). Mais si je veux faire un film, là, je dépends du désir des autres. J’ai commencé le cinéma en 1995, j’ai fait mon premier film alors que j’étais suspendu (de Manchester United, NdlR). Après, j’ai arrêté ma carrière de footballeur et depuis presque 30 ans je fais ce métier, que ce soit des films, des séries,… Au départ, je voulais faire ça et j’ai pu le faire mais si je peux continuer à le faire aujourd’hui, c’est parce qu’on est plutôt content de ce que je fais. La musique, je commence… Et monter sur scène, ça ne dépend pas de moi.

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