Deux des partenaires de la majorité en Fédération Wallonie-Bruxelles, soit Ecolo et le PS demandent une adaptation du décret Paysage, décret qu’ils ont pourtant voté avec le MR, l’autre parti de la majorité, en 2021. Au cœur de cette démarche se trouve la crainte d’exclusion de nombreux étudiants de l’enseignement supérieur à la rentrée prochaine. Le nouveau décret Paysage, tel que réformé en 2021, a fixé de nouveaux critères pour la réussite des études supérieures. L’idée est d’éviter que certains étudiants tirent leurs études en longueur en raison du coût du financement d’un étudiant dans le supérieur. Cette réforme est entrée progressivement en vigueur à partir de l’année académique 2022-2023 et devrait s’appliquer pleinement dès septembre prochain. Les nouvelles règles prévoient que, faute d’accumuler les crédits nécessaires, de réussir les examens dans les délais impartis, les étudiants ne seront plus finançables. Bref, pour ces étudiants, les établissements d’enseignement supérieur ne recevront plus de subsides de la part de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il restera aux étudiants à croiser les doigts et à miser sur un recours en espérant que l’Université ou la Haute école accepte de les garder, même sans financement.
Ces dernières semaines, la FEF, Fédération des étudiant(e) s francophones, s’est mobilisée contre ce décret Paysage, estimant qu’un grand nombre d’étudiants seraient exclus de l’enseignement supérieur dès septembre prochain.
Ecolo et le PS demandent donc de faire marche arrière. Dans le milieu académique, notre rédaction a tenté de recueillir quelques réactions ce mercredi. En début de semaine, le conseil académique de L’ULB avait publié un communiqué, estimant que, par rapport au nouveau décret Paysage, "certaines des tentatives de solutions apportées contreviennent au rôle d’ascenseur social de l’Université". "Respecter les conditions de réussite fixées par ce nouveau Décret sera particulièrement ardu pour les étudiants avec des problèmes de santé mentale ou physique ainsi que pour ceux en situation de fragilité financière", précisait le communiqué.
Contactée ce jeudi, l’UCLouvain n’a pas souhaité réagir à la situation actuelle. En revanche, la rectrice de l’Uliège a commenté la situation.