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Fin d'étape

Ecologie et quartiers populaires, concerts et ateliers, plaidoyers de François Ruffin et de militants… Revivez le Climat Libé Tour à Paris

Climat Libé Tourdossier
Depuis l’an dernier, «Libération» explore les enjeux de la transition écologique avec une série de rendez-vous à travers toute la France. Retrouvez les constats et solutions déroulés par nos intervenants lors de la deuxième étape de 2024 ce week-end des 30 et 31 mars, à l’Académie du climat.
par LIBERATION
publié le 30 mars 2024 à 11h59
(mis à jour le 31 mars 2024 à 19h30)

A Paris, Libé a poursuivi ce week-end son Climat Libé Tour, qui aborde les enjeux de la transition écologique, deuxième étape de cette deuxième saison. Avec comme fil rouge de la journée : l’articulation entre écologie et quartiers populaires. Alors que les populations des quartiers populaires (et principalement les mineurs) sont les premières victimes du réchauffement climatique, intervenantes et intervenants tenteront notamment de donner des clés de compréhension, en donnant aussi la parole aux premiers concernés. Retrouvez les constats et solutions proposées ce week-end à l’Académie du climat (IVe arrondissement).

19h30 : revivez le débat «L’écologie populaire peut-elle être une réponse à la crise sociale ?»

«Il n’y a aucune différence entre justice sociale et justice climatique» : au Climat Libé Tour, réflexions autour d’un front commun

Les quartiers populaires ne sont pas épargnés par les conséquences du réchauffement climatique, bien au contraire. Lors du dernier jour du Climat Libé Tour, ce dimanche 31 mars à Paris, la table ronde sur l’«écologie populaire» s’est penchée sur ce triste constat. Lire notre récit.

18h45 : c’est à lire sur Libération.fr

«Mes photos sont un appel à agir»

La photographe Mary-Lou Mauricio poursuit sa série Born in PPM ce dimanche à l’Académie du Climat. Par l’image, elle veut sensibiliser et interpeller sur la hausse de la concentration en carbone dans l’atmosphère. Lire notre interview.

18h35 : c’est à lire sur Libération.fr

«J’ai cherché de nouveaux moyens de lutter, et la musique s’est imposée»

Etienne Jarrier, cofondateur de l’orchestre du Nouveau Monde qu’il dirige, revient sur son parcours et la dimension – très politique — de sa formation musicale. Lire notre interview.

18 heures : Ville polluée, citoyens protégés ?

«Oui, il faut plus de transports en commun, et, dans les zones où il y en a, il faut qu’ils soient plus fonctionnels. Cela a un coût mais il est nécessaire»

Antoine Pelissolo psychiatre, auteur des Emotions du dérèglement climatique (Ed. Flammarion), secrétaire national du Parti socialiste : «A Paris, on peut très bien vivre sans véhicule mais dès que l’on en sort, ça devient plus compliqué. Chaque banlieusard pourra témoigner des dysfonctionnements des transports. Cela crée du stress et de l’épuisement psychologique. Etre debout tous les jours ou mourir de chaud en été est un facteur de mauvaise santé. Oui, il faut plus de transports en commun et, dans les zones où il y en a, il faut qu’ils soient plus fonctionnels. Cela a un coût mais il est nécessaire.» Par Lina Tamine.

17h30 : Ville polluée, citoyens protégés ?

«Pour que les ZFE ne soient pas des zones d’exclusions, il faut proposer des alternatives à voiture individuelles»

Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris : «Les plus précaires sont logés autour du périphérique. Tout le monde connaît les conséquences du fait de vivre dans cet endroit. Les zones à faible émission, c’est moins de voitures, moins de pollution, moins de malades et moins de morts. [Mais] pour que les ZFE [zone à faibles émissions, ndlr] ne soient pas des zones d’exclusions, il faut proposer des alternatives à voiture individuelles comme les transports en commun. Et il faut arrêter de faire des investissements publics dans les contournements autoroutiers comme l’A69, qui sont très polluants. Tous ces milliards d’euros, on devrait les investir dans les transports en commun.» Par Lina Tamine.

17h20 : Ville polluée, citoyens protégés ?

«C’est toute la politique publique qu’il faut penser de façon globale et ne pas être dans un cumul de politiques individualistes»

Julie Chastang, médecin généraliste, vice-présidente du Collège de médecine générale et maîtresse de conférences des universités à Sorbonne Université : «Quand on parle de réduire la circulation sur le périphérique, c’est une bonne mesure de santé publique. Mais elle doit être accompagnée par d’autres décisions, pour que les gens vivant en banlieue puissent se rendre à Paris. Il faut réduire la voiture mais il faut, aussi, une vraie politique des transports. Voyager en train, c’est coûteux pour une famille, par exemple. C’est toute la politique publique qu’il faut penser de façon globale et ne pas être dans un cumul de politiques individualistes. Il faut accepter que les plus vulnérables aient plus que d’autres, qu’un enfant défavorisé soit plus accompagné que d’autres». Par Fleur Martinho.

17 heures : c’est à lire sur Libération.fr

A Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, à petits pas pour le climat

L’Académie du Climat, Oxfam et l’association Banlieues Climat organisaient ce samedi une marche centrée sur la pollution de l’air. Un évènement jeune et festif organisé par et pour les habitants des quartiers populaires, soucieux de se réapproprier le combat écologique. Lire notre reportage.

16h50 : Balade «Découverte de la biodiversité du Marais»

«Je n’étais pas au courant qu’on pouvait observer autant d’oiseaux à Paris !»

Orme, platane et pariétaire ; pigeons, perroquets et corbières… Qui aurait pu se douter que le IVe arrondissement de Paris regorgeait de tant d’espèces ? Fiche en main et jumelles dans un petit sac, les trois médiateurs de l’Académie du climat guident leur troupe de sept personnes pour leur faire découvrir la biodiversité parisienne. «Je suis très sensible à la cause du vivant, pour moi c’est important de savoir l’identifier pour le protéger. La preuve, je n’étais même pas au courant qu’on pouvait observer autant d’oiseaux à Paris !» lance Hery Hassina, l’un des sept visiteurs d’un jour.

Le petit groupe se déplace en rang. Arrivé place Saint-Gervais, Alicia et Margaux, deux des médiatrices, racontent l’histoire des ormes parisiens : «Pendant très longtemps, l’orme était l’emblème de Paris. Il y en avait 30 000 pour seulement 1 000 aujourd’hui. Ils ont été décimés par un parasite.» La balade, qui a débuté sous le soleil parisien, a vite été écourtée par un évènement naturel – un orage. «Je suis un peu déçu, mais j’ai récupéré une fiche des différentes espèces d’oiseaux et je vais me renseigner sur internet», conclut Hery Hassina, fataliste, mais avec l’envie de poursuivre plus tard ses découvertes. Par Lina Tamine.

16h35 : Ville polluée, citoyens protégés ?

«Ce n’est pas d’être de droite ou de gauche de dire qu’il y aura un conflit social si on ne protège pas les plus vulnérables»

Julie Chastang, médecin généraliste, vice-présidente du Collège de médecine générale et maîtresse de conférences des universités à Sorbonne Université : «Dès la naissance, on va remarquer des inégalités sociales. Un bébé qui va naître dans des quartiers défavorisés aura un plus petit poids. Ces enfants ont moins accès à une bonne alimentation, aux activités sportives. Il n’y a pas de politique publique menée, l’accès aux médecins en Ile-de-France est très difficile et cher. Il faut qu’on soit ensemble, c’est à chacun de se saisir de ce sujet. Ce n’est pas d’être de droite ou de gauche de dire qu’il y aura un conflit social si on ne prend pas des mesures politiques pour protéger les plus vulnérables» Par Fleur Martinho.

16 heures : revivez le concert de Lémofil et l’Orchestre du nouveau monde

15h30 : L’écologie populaire peut-elle être une réponse à la crise sociale ?

«C’est difficile de trouver les bons moteurs et les bonnes mobilisations»

Bertrand Caltagirone, porte-parole de Riposte alimentaire : «Notre démarche avec Dernière Rénovation puis Riposte alimentaire, c’est de trouver une dynamique de blocage et de perturbation. Avec Riposte alimentaire, on essaie de trouver de nouveaux modes d’actions, notamment dans la grande distribution. C’est difficile de trouver les bons moteurs et les bonnes mobilisations. Il faut que les termes de la conversation [avec les politiques)] changent totalement, et ça passe par un rapport de force que nous n’avons pas, pour l’instant.» Par Fleur Martinho.

15h15 : revivez la soirée musicale de samedi

14h45 : L’écologie populaire peut-elle être une réponse à la crise sociale ?

«Il n’y a pas besoin d’attendre des gros concepts et le rapport du Giec pour comprendre que c’est la merde»

Féris Barkhat, cofondateur de Banlieues Climat : «L’écologie populaire, c’est une question de temporalité. C’est une écologie large et il n’y a aucune différence entre justice sociale et justice climatique. On nous entraîne à faire cette séparation mais, en réalité, cette différence n’a aucun fondement. Il n’y a pas besoin d’attendre des gros concepts et le rapport du Giec pour comprendre que c’est la merde.» Par Fleur Martinho.

14 heures : retrouvez en images la journée de samedi

Dimanche 31 mars à 13h45 : c’est à lire sur Libération.fr

Le périf parisien : un dessein ancien

Bouclé en 1973, le périphérique de Paris est le résultat d’un long cheminement politique, économique et urbain, guidé par le développement concentrique de la capitale et imprégné de son histoire militaire. Lire l’article.

20 heures : c’est à lire sur Libération.fr

«Banlieue» : «Les gens sont surpris de voir qu’on revient dans leur quartier alors que tous les journalistes sont partis»

Lors de la rencontre «Rends-moi mon image» ce samedi à l’occasion du Climat Libé Tour, artistes, chercheuse et journalistes ont déconstruit les clichés sur les banlieues, notamment médiatiques. Lire notre récit du débat.

18h30 : c’est à lire sur Libération.fr

«Les influenceurs ont le pouvoir de changer les imaginaires»

Le créateur de contenus Mateo Bales revient sur la responsabilité des influenceurs dans la prise de conscience écologique. Sans renier l’humour… Lire notre interview.

18 heures : retour sur l’atelier textile «Bee wrap»

Finis les films plastiques, place aux «couvre-bols» en tissu réemployé

Ce samedi 30 mars, à l’Académie du climat, treize personnes ont fabriqué des «bee wraps», «couvre-bols» en anglais. «Avec des vieux vêtements qu’on nous ramène», précise Gwaldys, responsable du pôle médiation à l’Académie du Climat. Objectif de l’atelier ? Faire disparaître les films plastiques de nos cuisines, au profit de «bee wraps en tissu réemployé».

Orchestré par Mirabelle et Laura, médiatrices, l’atelier a lieu tous les deux mois à l’Académie. Avec un nouveau thème chaque trimestre. «Au début de l’année, c’était sur les objets de la salle de bains, détaille Gwaldys, chute de tissu en main. En ce moment, c’est sur la cuisine, et au troisième trimestre, ce sera sur les placards et le rangement.» Chaque atelier de couture et de customisation vise à «sensibiliser sur l’impact carbone de l’industrie textile». Le prochain, «sur la broderie réparative», aura lieu le 27 avril. Par Léo Maillard.

17h45 : retour sur le débat Les femmes aux commandes du dérèglement climatique

«Dans le profil des femmes leaders du combat climatique, je ne me reconnais pas, il n’y a pas de femmes racisées»

De plus en plus de femmes s’érigent en figures de lutte contre le changement climatique. Mais au deuxième jour du Climat Libé Tour ce samedi 30 mars, une discussion a mis en avant la double peine des femmes racisées dans ce combat : premières concernées, mais invisibilisées. Lire notre interview.

17h30 : rends-moi mon image !

«Les représentations douces et plus justes sur la banlieue sont beaucoup moins visibles»

William Keo, photographe : «Quand on va voir des sujets sur la banlieue en France, c’est sous un angle extrêmement sensationnel. Des représentations en noir et blanc et qui rappellent la dramaturgie du film la Haine par exemple. Ce sont des gens qui crient, des voitures brûlées ou de la drogue. Et c’est vrai que les représentations douces et plus justes sur la banlieue, elles sont beaucoup moins visibles. Alors, par exemple, j’essaie de me poser la question quand je travaille : est-ce que c’est le visage d’une personne noire que je cherche ou l’idée d’une personne noire ?» Par Benjamin Moisset.

16h40 : retour en interview sur le débat L’écologie, c’est pas pour moi. Vraiment ?

«Faire venir des gens du monde entier aux JO, ce n’est pas écolo, mais cette édition 2024 a vraiment la volonté d’être différente»

Invitée au Climat Libé Tour à Paris, Lenaïg Corson, ancienne joueuse internationale française de rugby, raconte la manière dont elle essaie de concilier sport et écologie. Et ce qui pourrait permettre de vraiment changer les choses dans le monde du sport. Lire notre interview.

16h35 : c’est à lire sur Libération.fr

L’Adidas Arena, construction de compétition

Seul bâtiment construit dans Paris intra-muros pour les Jeux de 2024, l’édifice fait figure d’exemple en termes de renouvellement énergétique. Lire notre article.

16h15 : retour en interview sur le débat Peut-on faire l’écologie en ensemble ?

«Proposer un nouveau regard sur les quartiers populaires»

Sarah Ichou, directrice du Bondy Blog, revient sur le traitement médiatique des banlieues et la difficulté d’y faire vivre les problématiques écologiques. Lire notre interview.

15h55 : les femmes aux commandes de la lutte contre le dérèglement climatique

«La question de la charge domestique est essentielle dans la transition écologique»

Sandrine Rousseau, députée de Paris, Les Ecologistes : «La question de la charge domestique est essentielle dans la transition écologique. Il y a une différence genrée dans le temps et dans la qualité du travail domestique, au détriment des femmes. Et pour réaliser la transition écologique, il va falloir faire du zéro déchet, cultiver ses légumes, laver les couches ou cuisiner davantage ! Tous ces gestes-là sont majoritairement des actes faits par des femmes. Donc, réaliser la transition écologique doit passer par une remise à plat de la question des tâches domestiques.» Par Benjamin Moisset.

15h30 : le Climat Libé Tour à Paris en images

15h05 : c’est à lire sur Libération.fr

«Les musées doivent réfléchir à forger une œuvre plurielle qui enrichisse le passé commun et permette d’imaginer l’avenir»

Régulièrement ciblés par des actions de désobéissance civile, les musées manifestent la volonté croissante d’intégrer la question écologique à leur programmation et d’inclure d’autres acteurs, issus notamment de l’écologie populaire. Des enjeux qui croisent ceux du débat postcolonial, et touchent plus largement à la nécessité de régénérer des institutions jugées trop surplombantes. Lire notre article.

14h30 : retour sur le débat L’écologie, c’est pas pour moi. Vraiment ?

«Je ne sais pas comment porter la parole des gens de 60 ans qui ont une conscience quand même»

Lors de la séance de questions, une dame, la soixantaine, lance : «Dans la salle, je ne vois pas beaucoup de cheveux blancs. Je vous trouve zen. Moi, je me sens totalement isolée. Je sens qu’il y a tout un pan de la société qui est complètement hors sol. Je sais que [ma génération] a tout merdé. Je me sens très, très seule. Et je ne sais pas comment porter la parole des gens de 60 ans qui ont une conscience quand même. J’ai essayé de faire des vidéos sur Instagram, mais j’ai 15 vues [rires dans la salle].»

Lenaig Corson, ancienne joueuse internationale française de rugby : «Je voudrais répondre à la dame aux cheveux poivre et sel. J’ai été longtemps en colère contre votre génération. Mais il y a un beau cadeau que vous pouvez nous faire : transmettre votre héritage à vos enfants et petits enfants, nous apporter votre sagesse. J’ai envie de vous dire : ne vous sentez pas seule. On a besoin de vous, de votre courage et de votre énergie. On est avec vous.»

Gaëtan Gabriele, du média Vert : «Vous savez, il y a Instagram et la vraie vie. Parfois, moi aussi, dans la réalité, j’ai des moments de doutes et je pleure par rapport à une actualité. Moi aussi, parfois, je me sens seul. Par exemple, quand je rentre chez mes parents, que mon père vient me chercher à la gare et qu’il jette son mégot par la fenêtre de la voiture. Mes parents ne savent pas ce que je fais parce qu’ils ne s’y intéressent pas.» Par Léo Maillard.

A partir de 14 heures

Vivez le Climat Libé Tour Paris avec nous en direct sur Twitch

A l’occasion de cette deuxième étape 2024 du «Climat Libé Tour», Libé vous fait partager cette journée sur Twitch ce samedi 30 mars. Programme ici.

C’était hier soir…

Peut-on rire vert ?

Le temps d’une soirée, Libé se frotte au stand-up. Cinq humoristes étaient au rendez-vous, vendredi soir, pour lancer l’étape parisienne du Climat Libé Tour 2024. Pour décompresser avant les conférences, ateliers et débats du week-end. Retour sur la soirée.

13h30 : interview

François Ruffin : «Il faut faire du travail la valeur centrale du combat écologique»

Pour le député insoumis de la Somme, les questions du travail et de la justice fiscale sont au cœur du combat pour la transition écologique. Il a défendu sa méthode pour «faire écologie ensemble» lors du Climat Libé Tour, ce samedi 30 mars à Paris. Selon lui, «on vit dans un temps de gavage gigantesque, avec les classes supérieures qui polluent le plus». Retrouvez notre interview de François Ruffin.

13h15 : l’écologie, c’est pas pour moi. Vraiment ?

«On propage de l’éco-anxiété mais comment guérir le monde si nous-mêmes ne sommes pas guéris ?»

Makan Fofana, philosophe et auteur de la Banlieue du turfu : «Les humais souffrent depuis longtemps, et les humains se sentent seul. Ce n’est pas l’écologie qui fait cela. Une des erreurs des mouvements écolos est de transmettre de la colère et pas de la joie alors que la joie est plus féconde que la colère. On propage de l’éco-anxiété mais comment guérir le monde si nous-mêmes ne sommes pas guéris ? C’est la sagesse qu’il faut développer. La colère est une étape, il faut la guérir pour transmettre notre amour du vivant et de développer des stratégies politiques pour changer nos modes de vies.» Par Lina Tamine.

13 heures : l’écologie, c’est pas pour moi. Vraiment ?

«ll faut prendre conscience qu’il existe un privilège de parler d’écologie»

Gaëtan Gabriele, créateur de contenu pour le média Vert : «Il faut du temps mental pour agir, et du temps dans la journée. Ceux qui sont touchés par la crise écologique sont souvent les plus pauvres qui galèrent le plus et qui se cassent le dos tous les jours. Forcément, dans cette situation, tu n’as pas le temps de penser la crise climatique et d’aller en manifestation. ll faut prendre conscience qu’il existe un privilège de parler d’écologie.» Par Lina Tamine.

12h45 : l’écologie, c’est pas pour moi. Vraiment ?

«Ça fait dix-quinze ans qu’on parle d’écologie dans les médias de façon hyper anxiogène»

Gaëtan Gabriele, créateur de contenu pour le média Vert : «Il y a deux ans, j’ai demandé à mon employeur si on pouvait engager un journaliste climat. Il m’a répondu : «Bah non, ça ne fait pas assez de clics.» Sa réponse a été une rupture pour moi. Je me suis dit que j’allais le faire moi-même et arrêter de documenter ma vie à moi sur Instagram. Dans la semaine qui a suivi, j’ai quitté ce travail. Ça fait dix-quinze ans qu’on parle d’écologie dans les médias de façon hyper anxiogène. Quand j’ai créé mon aura lieu le 27 avril. ’en parler avec humour, ou au moins avec un ton décalé. Ce qui me fait plaisir, c’est quand quelqu’un regarde ma vidéo sans savoir de quoi je vais parler et qu’au bout d’une minute, il se dise : «Ah merde, il m’a eu, il a parlé d’écologie !»» Par Léo Maillard.

12h30 : peut-on faire écologie ensemble ?

«L’écologie ne doit pas être une peur de plus»

François Ruffin, député LFI-Nupes : «Pour faire ensemble, la clé, c’est le travail. Il faut construire des emplois stables, bien payé, épanouissants. L’écologie ne doit pas être une peur de plus. Les entreprises ont un rôle [en termes d’écologie] et elles doivent changer. C’est un combat contre des forts qu’il faut remettre en cage. Il faut amener les entreprises avec nous, [car] elles ne viendront pas de bon cœur.» Par Fleur Martinho.

11h45 : l’écologie, c’est pas pour moi. Vraiment ?

«Je ne me suis jamais sentie légitime en tant qu’individu, mais en tant que mouvement, que collectif»

Adélaïde Charlier, cofondatrice de Youth For Climat (Belgique) : «A 18 ans, tu n’es pas légitime parce que pas experte. Pourtant, tu es légitime d’être une étudiante inquiète, de confronter le monde politique et le monde privé, de demander des comptes en tant que citoyenne. Je ne me suis jamais sentie légitime en tant qu’individu, mais en tant que mouvement, que collectif. Dans les débats institutionnels, on est poussé à venir avec des chiffres. Mais le narratif ne peut pas être porté uniquement par du rationnel. Il faut se baser dessus mais utiliser des émotions. Si je me suis engagée, c’est que ça a dépassé la rationalité, que ça m’a touchée. J’ai voulu en faire quelque chose de personnel. L’activisme fera toujours partie de ma vie.» Par Léo Maillard.

11 heures : début du forum

L’édito de Lauren Provost : l’écologie «avec» et «pour» les quartiers populaires : ça peut tout changer

Pour trouver des solutions à la hauteur d’un enjeu qui nous concerne tous, il faut en finir avec la verticalité d’une écologie faite par des élites. Lire notre édito.

Féris Barkat et Julia Faure : «Pour les jeunes, s’engager pour l’écologie est encore un luxe»

Les entreprises sont-elles un levier efficace dans la lutte contre le dérèglement climatique et la crise sociale ? Si, pour le fondateur de l’association Banlieues Climat, Féris Barkat, celles-ci excluent encore en grande partie les jeunes des quartiers populaires, pour la coprésidente du mouvement Impact France, Julia Faure, il faut adopter une stratégie transversale pour résoudre un problème qui les dépasse. Lire notre entretien.

Pollution de l’air : autour du périph, les Franciliens sortent les griefs

Dans la capitale et en proche banlieue, les habitants s’inquiètent des conséquences néfastes pour la santé de la pollution générée par l’axe urbain. Des nuisances qui appellent une transformation accélérée de l’anneau routier. Lire notre récit.


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