Mali: ouverture du dialogue inter-Maliens dans la contestation

Le dialogue inter-Maliens voulu par les autorités de transition commence officiellement ce samedi. Les discussions commencent à l'échelle communale. Viendront ensuite, d'ici la fin du mois, les phases régionales puis nationale. Ce dialogue inter-Maliens est supposé ramener la cohésion nationale dans le pays, mais la suspension des activités des partis et des associations à caractère politique du pays, annoncée mercredi, suscite une vague de contestation qui perturbe les discussions avant même qu'elles n'aient commencé.

Le dialogue inter-Maliens « doit se dérouler dans un climat de sérénité et non de cacophonie », selon le gouvernement de transition, et c'est même l'un des arguments officiellement avancés pour la suspension des activités des partis politiques. Pourtant, depuis deux jours, c'est tout l'inverse : les voix se multiplient, au sein des partis et au-delà, pour dénoncer une décision « illégale », voire « dictatoriale », certains appelant même à la désobéissance civile.

Dans une déclaration commune, la quasi-totalité des partis politiques et organisations de la société civile du Mali ont officiellement annoncé qu'ils ne participeraient pas à ce qu'ils qualifient de « soi-disant dialogue inter-Maliens ». En tout état de cause, la suspension de leurs activités leur interdisait, croit-on comprendre, d'y prendre part.

À l'occasion de l'Aïd, mardi, le colonel Assimi Goïta, président de transition, a salué le démarrage de ce dialogue qui constitue à ses yeux « le cadre idéal pour réconcilier les Maliens. »


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