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Pierre Richard au théâtre de Caudry, une ode à la nostalgie

Comment mettre un terme à cinquante ans de malentendus en à peine une heure et demie ? C’est la gageure qu’a relevée un Pierre Richard, faux distrait, aussi attachant que sincère. Sur les thèmes de la famille et de l’amitié, il a offert au public caudrésien, mercredi 13 mars, un regard intime sur ses nombreuses relations passées. Un hommage émouvant à tous ces chers disparus qui ont jalonné sa vie d’homme et d’artiste.
Par Jean-Pierre Lefebvre (correspondant local de presse)
Temps de lecture: 3 min

Tous les nostalgiques de cet éternel maladroit qu’est Pierre Richard ont été ravis de voir défiler sur l’écran en fond de scène les grands moments de la carrière de celui qui est souvent allé de catastrophe en catastrophe. De quoi donner l’occasion au comédien de décortiquer certaines scènes de cinéma pour expliquer combien la distraction n’y avait pas sa place. Chose pour le moins difficile lorsqu’on a connu son premier grand succès avec un film intitulé Le Distrait !

Sacré François

Même s’il a désormais un peu de mal à se déplacer, celui qui s’est fait connaître aussi sous le patronyme de François Pignon ou François Perrin n’a rien perdu de sa faconde. À bientôt 90 ans, qu’il fêtera en août prochain, il a offert une sorte de parenthèse enchantée en revisitant, avec humour et poésie, des tranches de sa vie pour le moins émouvantes.

Charlotte, Claude, Georges et les autres

On n’oubliera pas de sitôt la fierté de sa grand-mère lorsque son petit-fils lui confia, il y a près de soixante ans, qu’il allait faire ses premiers pas à la télévision… Ni les nuits de folie passées en compagnie de ce cher voisin, un certain Nougaro, dont l’amour de la bouteille et la logorrhée poétique étaient sans pareils. Ni encore la complicité de Pierre Richard avec le pâtre grec Moustaki dans la barbe duquel il aimait se blottir…

Confidences

Le comédien a partagé son histoire avec le public comme s’il s’adressait à des amis. D’ailleurs, pour un peu, on se serait cru dans son salon au centre duquel trônait un fauteuil. C’est confortablement installé à cet endroit que Pierre Richard a créé une ambiance de soirée familiale au fil de l’évocation de ses meilleurs souvenirs, sans jamais enfoncer des portes ouvertes, nombreuses pourtant sur le plateau.

Ode à la distraction

À s’intéresser davantage à une mouche qui volette plutôt qu’à un exposé très pragmatique, le comédien a semblé avouer qu’il était bel et bien resté le fameux distrait qui a ravi des générations de cinéphiles. Il est même allé jusqu’à rappeler à son public de ne jamais oublier de regarder le ciel car c’est une façon de garder la tête haute, à la manière de Charlotte, sa bonne-maman. Et de conclure avec beaucoup d’émotion : « Le temps passe si vite, il faut en profiter… »

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