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Santé Nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 : pour quoi faire ?

Ce lundi marque le coup d’envoi d’une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19. Elle est destinée aux personnes de 80 ans et plus et aux personnes immunodéprimées quel que soit leur âge.
Cyrielle Thevenin - 15 avr. 2024 à 14:33 - Temps de lecture :
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La campagne de vaccination printanière est ouverte de ce lundi 15 avril au 16 juin. Photo Sipa/Sutanta Aditya

La campagne de vaccination printanière est ouverte de ce lundi 15 avril au 16 juin. Photo Sipa/Sutanta Aditya

C’est reparti : ce lundi 15 avril marque le début d’une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19. Celle-ci est ouverte jusqu’au 16 juin. « Cette démarche de renouvellement vaccinal s’inscrit dans une volonté collective de protéger les populations les plus fragiles et de limiter la propagation du virus tout au long de l’année », précise le ministère de la Santé.

Des indicateurs faibles

Pour beaucoup, le Covid-19 semble pourtant relever de l’histoire ancienne. La dernière « vague » de l‘épidémie, à l’automne, est restée relativement faible. « La dernière épidémie a été une épidémie qu’on peut considérer comme modérée en termes d’impact sanitaire. On a affaire à une population fortement immunisée […] et toujours affaire à la famille Omicron, qui est une famille de variants et de sous-variants moins virulents que celle que nous avons connue dans les années 2020 et 2021 », a expliqué lundi la présidente de la commission technique des vaccinations à la Haute autorité de santé (HAS), Anne-Claude Crémieux, sur franceinfo.

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Aujourd’hui, les impacts sont toujours très faibles. Selon les données de Santé publique France, le taux d’incidence à l’échelle nationale était de 1,28 pour 100 000 habitants sur la dernière semaine de mars.

« Les indicateurs de surveillance de la Covid-19 étaient stables et à des niveaux faibles en ville et à l’hôpital. Dans les eaux usées, la détection du SARS-CoV-2 restait à un niveau très faible », confirme l’organisation dans son bulletin de surveillance des infections respiratoires aiguës, publié le 10 avril.

Sur la première semaine d’avril, Santé publique France a enregistré 222 passages aux urgences pour suspicion de Covid-19, dont 77 hospitalisations. Alors pourquoi une nouvelle campagne de vaccination ? On vous explique.

Protéger les plus fragiles

L’objectif premier de cette nouvelle campagne est d’assurer la protection des personnes les plus fragiles. Le public visé par cette campagne de vaccination printanière le confirme : il s’agit des personnes âgées de 80 ans et plus, des patients immunodéprimés, des résidents d’Ehpad et des personnes à « très haut risque » dans le cadre d’une décision médicale. Ces personnes sont en effet celles « dont la protection immunitaire diminue plus rapidement dans le temps », rappelle la HAS dans un avis publié début février.

« Les personnes les plus fragiles restent les principales victimes du Covid. Si on regarde ce qui s’est passé cet hiver, avec 33 000 hospitalisations, les deux tiers de ces hospitalisations concernaient des personnes de plus de 75 ans. Et les décès, c’est toujours plus de 90 % des personnes qui ont plus de 65 ans », a précisé sur franceinfo Anne-Claude Crémieux.

Depuis début octobre 2023, 88 % des 691 personnes hospitalisées en réanimation pour Covid-19 présentaient une comorbidité, indiquent les données de Santé publique France. Parmi ceux dont le statut vaccinal était renseigné (331 cas), 93 % n’avaient pas été vaccinés depuis moins de six mois.

Le facteur de risque des JO

Protéger ces publics fragiles est d’autant plus essentiel que la France accueille dans trois mois les Jeux olympiques. Or, les JO peuvent, « en cas de recrudescence au printemps ou à l‘été, servir d’accélérateur » à une épidémie de Covid-19, estime Anne-Claude Crémieux.  « Faire son rappel au cours du printemps permettra d’être protégé pendant la période estivale, notamment durant les Jeux olympiques et paralympiques au cours desquels la circulation de personnes venues du monde entier pourrait favoriser une vague épidémique », souligne ainsi l’assurance maladie sur son site.

Les autorités n’excluent également pas l’arrivée d’un nouveau variant, qui serait plus transmissible voire moins sensible aux vaccins et à l’immunité existante. Dans ce contexte, il est d’autant plus pertinent que les personnes les plus à risque disposent d’une protection suffisante.

Quel bilan pour la campagne hivernale ?

Selon les derniers chiffres de Santé publique France, 5,6 millions de Français se sont fait vacciner contre le Covid-19 pendant la campagne de vaccination hivernale , qui a débuté le 2 octobre. La campagne de vaccination a eu un écho satisfaisant chez les 80 ans et plus, (couverture vaccinale de 37,4 %) et les 75-79 ans (36,3 %). Elle n’a en revanche concerné que moins d’un quart des résidents en Ehpad (22 %), et est restée très faible parmi les professionnels de santé libéraux (11,1 %) et les professionnels de santé exerçant en Ehpad (9,9 %).