Sécurité des Jeux, risque de grèves... les annonces de Macron à J-100 des JO 2024

Par La Provence (avec AFP)

Emmanuel Macron a répondu lundi matin 15 avril aux questions des journalistes de RMC et BFMTV à propos de l'accueil des Jeux olympiques 2024.

Emmanuel Macron a répondu lundi matin 15 avril aux questions des journalistes de RMC et BFMTV à propos de l'accueil des Jeux olympiques 2024.

Capture d'écran BFMTV et RMC.

Le président de la République répond ce lundi matin à une interview de BFMTV et RMC à propos de l'organisation des Jeux Olympiques 2024. Grèves, risques d'attaques terroristes... voici les sujets abordés.

C'est la dernière ligne droite avant les JO. À un peu plus de cent jours de l'évènement, le président de la République a répondu aux questions sur l'accueil des Jeux de Paris au micro de BFMTV et RMC lundi matin 15 avril. L'interview a eu lieu sous le dôme du Grand Palais à Paris, site encore en chantier des épreuves olympiques et paralympiques d'escrime et de taekwondo des JO 2024. Après être revenu sur l'attaque iranienne en Israël dans la nuit de samedi à dimanche 14 avril, le président a évoqué la sécurité des Jeux, mais aussi le risque de grèves... voici ce qu'il faut retenir.

Le "Trocadéro" ou le Stade de France en cas de menace terroriste

À propos de la sécurité des Jeux, Emmanuel Macron a prévenu qu'en cas de menace terroriste, la cérémonie d'ouverture prévue sur la Seine le 26 juillet serait "limitée au Trocadéro" ou au Stade de France. "Cette cérémonie d'ouverture" le long de la Seine, "c'est une première au monde. On peut le faire et on va le faire", a dit le président lors de son interview. Mais "il y a des plans B et même des plans C", "et on les prépare en parallèle", "on fera une analyse en temps réel" des risques, a-t-il ajouté.

Face aux menaces de grève, Macron "a confiance" dans les syndicats et leur "esprit de responsabilité"

Emmanuel Macron a dit lundi 15 avril sur BFMTV et RMC sa "confiance" dans les syndicats et leur "esprit de responsabilité" alors que certains comme la CGT et FO ont déposé des préavis de grève pour la période des jeux olympiques cet été.

"La France, c'est une équipe, c'est une nation unie et donc on est au rendez-vous de cette exemplarité", a-t-il lancé. "Et moi, j'ai confiance dans les syndicats. Ils ont l'esprit de responsabilité, ils seront à nos côtés", a-t-il plaidé.

Macron justifie la participation d'Israël et l'exclusion de la Russie

Le président français a justifié la différence de traitement appliquée aux Jeux olympiques entre la Russie, exclue comme nation pour avoir décidé "une guerre d'agression" en Ukraine, et Israël, dont le drapeau sera présent, car il n'a pas été "attaquant".

Entre la Russie et Israël, c'est "une situation très différente", a répondu le président Emmanuel Macron aux députés LFI et écologistes qui ont réclamé, en vain, fin février au CIO, "d'appliquer à Israël, lors des prochains Jeux olympiques, les mêmes sanctions qu'à la Russie et au Bélarus".

"Israël a été victime d'une attaque terroriste (...) On peut être en désaccord avec Israël sur les modalités d'apporter la réponse et de se protéger, mais on ne peut pas dire qu'Israël est un attaquant et donc la distinction est très claire", a-t-il estimé. "C'est pourquoi le drapeau israélien sera là. Les sportifs seront là et j'espère aussi qu'ils seront des vecteurs de paix parce qu'ils auront à mener des compétitions avec beaucoup d'acteurs de la région", a ajouté le président français.

Le CIO s'efforce de rester totalement à l'écart de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas et se retranche derrière sa propre mise en pratique de la "solution à deux États", puisque les comités nationaux olympiques (CNO) israélien et palestinien coexistent depuis 1995, un legs du processus de paix d'Oslo.

En revanche, la décision du CIO de bannir la Russie comme État mais de permettre aux athlètes russes de participer sous bannière neutre, est "proportionnée et juste" car Moscou "a décidé d'une guerre d'agression qui dure depuis plus de deux ans", a encore justifié Emmanuel Macron.

"On va tout faire pour avoir une trêve olympique"

Au micro de BFM-RMC, Emmanuel Macron a assuré "vouloir tout faire pour avoir une trêve olympique" pendant les JO de Paris qui doivent être "un moment aussi diplomatique, de paix". "On veut œuvrer à la trêve olympique et je pense que c'est une occasion sur laquelle je vais d'ailleurs essayer d'engager beaucoup de nos partenaires", comme la Chine, dont le président "vient dans quelques semaines à Paris", a-t-il dit.

Le président à Marseille pour accueillir la flamme

"Je serai comme vous tous, un spectateur émerveillé de ces 450 villes étapes" mais "je n'ai pas vocation à la porter", a déclaré le président français à propos de la flamme olympique qui doit débarquer à bord du Belem à Marseille le 8 mai. "Je veux laisser ça aux personnes sélectionnées, aux compatriotes, aux sportifs (...)" a-t-il assuré.