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Extinction Rébellion vise des agences bancaires d’Auray et Séné : un militant condamné
Son action symbolique contre la crise climatique l’a mené au tribunal. Un militant d’Extinction Rébellion était jugé ce mardi 9 avril, à Lorient, pour avoir étalé de la gouache noire sur des agences bancaires d’Auray et de Séné, en mai 2023.
BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société générale avaient été prises pour cible dans le but de dénoncer leurs financements de projets qualifiés par Extinction Rébellion « d’extrêmement polluants dans les énergies fossiles ». Il s’agissait aussi pour le groupe « d’alerter le grand public sensible à ces préoccupations environnementales », expliquait-il à l’époque dans un communiqué.
Ce mardi 9 avril 2024, pour des faits commis à Séné et à Auray, dans le cadre de cette action de « désobéissance civile », un militant comparaissait devant le tribunal de Lorient selon la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (plaider coupable). Il devait répondre des faits de « dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin » à l’encontre de BNP Paribas et du Crédit Agricole, parties civiles, dont deux directeurs d’agence avaient porté plainte auprès des gendarmes.
J’ai adhéré à ce groupe qui, en menant des actions douces contre la crise climatique, permet d’alerter d’une autre manière auprès des médias
« Ne pas être complice du désastre » laissé aux futures générations
Identifié peu après les faits, « Alrex », militant de 64 ans, marié et père de deux enfants, avait aussitôt reconnu et assumé ses actes. Après avoir travaillé dans l’humanitaire auprès de Vétérinaires sans Frontières au Mali, il est revenu en France pour poursuivre une carrière dans le commercial, un domaine inconciliable avec ses convictions, qu’il a quitté. Ce passionné de parapente est à présent à la tête d’un magazine en ligne sur le vol libre.
Il explique aujourd’hui, au-delà de cette action, avoir rejoint Extinction Rébellion il y a deux ans par pure conviction. Et ce « parce que j’éprouvais la nécessité de ne pas apparaître aux yeux de mes enfants comme un complice du désastre que nos générations laissent aux futures générations ». Il évoque aussi sa révolte contre « l’inaction de nos gouvernants à toutes les échelles ». « J’ai adhéré à ce groupe qui, en menant des actions douces contre la crise climatique, permet d’alerter d’une autre manière auprès des médias », appuie-t-il.
Le sexagénaire assume avoir « barbouillé à la gouache scolaire noire » les trois agences Crédit Agricole d’Auray et BNP de Séné et d’Auray. « En prenant soin de ne toucher que les surfaces facilement lavables (le sol et les vitres) », précise-t-il.
« Toujours « soft » pour ne pas nuire aux causes défendues »
Ce militant explique par ailleurs « que toutes les actions qu’il mène s’inscrivent toujours dans un cadre « soft » et ce dans le but de ne pas nuire aux causes qu’il défend ». L’acte de procédure précise d’ailleurs que ses agissements ont causé « un dommage léger ».
Pour ces dégradations, il a été condamné à verser 412 € aux parties civiles.
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