"Deux fois moins de temps en tram", le T3b circule désormais jusqu'à Porte Dauphine à Paris

Il était très attendu. Le T3b prolonge désormais sa route vers l'ouest avec son nouveau terminus à Porte Dauphine. Après quatre ans de travaux, l'inauguration du nouveau tronçon a eu lieu vendredi 5 avril. Les 3,2 kilomètres de nouvelles voies sont ponctués de 7 stations, dont 3 nœuds de correspondance (Porte de Champerret, Porte Maillot et Porte Dauphine).

A midi pile, Adélaïde (20 ans), était sur le quai de la Porte Dauphine pour immortaliser l'arrivée de la toute première rame. Pour l'étudiante en gestion, fini les trajets à correspondances : "Avant je prenais la ligne 13 – qui est toujours bondée – et le RER C et je mettais au mieux 35 minutes. Maintenant, mon trajet est direct et se fait en 21 minutes", se réjouis la Parisienne.

55.000 voyageurs par jour

Même si, de bout en bout, la ligne T3b est peu attractive avec un temps de parcours de plus d'une heure (1h05 selon le site de la RATP, contre 36 minutes en métro), son avantage principal est d'éviter l'hypercentre de Paris. Et en particulier les quartiers périphériques et la proche banlieue.

Neuf nouvelles rames ont été achetées pour maintenir la régularité des tramways : 4 minutes en heures de pointe et 8 minutes en heures creuses. Selon la RATP, 50.000 voyageurs sont attendus chaque jour, uniquement entre les 7 nouvelles stations. Ce qui devrait, à terme, amener la ligne T3b à dépasser les 300.000 voyageurs quotidiens.

"Il faut boucler la boucle"

Avec ce nouveau tronçon, le T3 effectue désormais les trois quarts du tour de Paris. Il manque encore la traversée du XVIème arrondissement, entre la Porte Dauphine et le Pont du Garigliano (terminus du T3a). Une section en projet mais encore loin de voir le jour. L'extension a tout juste été inscrite au schéma directeur des transports dans la région, reste à trouver le financement.

Les trois kilomètres, entre Porte d'Asnières et Porte Dauphine ont coûté 200 millions d'euros. Face aux micros et aux caméras, la président de région, Valérie Pécresse, dit compter "sur la Ville de Paris qui est très généreuse pour son tramway". "On verra... ça se discute" a aussitôt refroidi la maire Anne Hidalgo qui confirme malgré tout vouloir boucler la boucle, mais à moindres frais.