À bord du Finistère, dernier navire des Phares et balises

C’est comme passer d’une 2 CV à une DS

Dès l’embarquement le constat est flagrant. Du pont au carré, de la salle des machines jusqu’à la passerelle, le changement est radical mais apprécié par l’ensemble de l’équipage : « C’est comme passer d’une 2 CV à une DS », confirme Stéphane Lucas, le patron. Fini les sceaux de béton embarqués, entassés, place à une bétonnière sur un pont de 70 m2 équipé d’une grue, d’un treuil de forte capacité « pour une meilleure efficacité dans nos interventions et notre sécurité ». Du côté de la salle des machines : deux moteurs de 600 CV qui alimentent trois pompes hydrauliques dont deux hélices gyroscopiques à 180°, un positionnement via satellite, d’une batterie de 117 kWh qui permet au bateau d’aller jusqu’à cinq nœuds durant une demi-heure. « Une manière écologique pour les arrivées au port et l’accostage au quai », souligne le patron.

Départ en ce début de semaine

Après l’effort, le réconfort mérité pour les six hommes d’équipage avec cambuse, cuisine, carré, poste d’équipage totalement aménagé en fonction des conditions de travail actuelles. « Là aussi on passe d’un motel à un cinq-étoiles », se réjouit un membre de l’équipage. Pour autant il n’oublie pas sa mission essentielle, celle d’assurer l’entretien des feux maritimes nécessaire aux plaisanciers, pêcheurs, navires de commerce. « Même avec une aide numérique qui peut être défaillante, la sécurité visuelle est primordiale pour tous les usagers de la mer », rappelle Stéphane Lucas.

Une mission que s’apprête à reprendre le Finistère en ce début de semaine : « Le bureau Veritas a validé la bonne conformité du navire ». Tous sont heureux de reprendre la mer après une quinzaine de jours sur le plancher des vaches.