Les infos de 5h - À l'hôpital, les témoignages de victimes d'agressions sexuelles se multiplient

Alors que l'on parle, depuis quelques jours, d'un MeToo à l'hôpital, le médecin Patrick Pelloux, mis en cause, sort du silence. Le médecin urgentiste est accusé par sa collègue infectiologue, Karine Lacombe, de harcèlement moral et sexuel. Il se dit "sidéré" dans un message posté sur son compte Instagram. 

Ces violences à l'hôpital, ce n'est pas nouveau. Selon une enquête de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), près de quatre étudiantes en médecine sur dix disent en avoir subi durant leur stage hospitalier. 

"Je suis allé une journée en stage avec un des professeurs. Ce professeur m'a parlé et je n'ai pas entendu ce qu'il m'a dit", raconte Hélène, qui a été victime d'une agression. "Il m'a replacé une mèche de cheveux derrière mon oreille, un peu comme dans une caresse, pour me dire "et là, tu entends mieux ?"", poursuit-elle.

La jeune étudiante n'a que 20 ans. "J'ai un professeur qui vient de toucher mon corps. Il y a une crainte de pas mal de choses. On se demande s'il va aller plus loin, est-ce que moi je suis d'accord avec ça... C'est un événement qui m'a pas mal marqué". 

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Mais Hélène donne le cas d'autres étudiantes, également victimes. Certaines "étaient rentrées soit en pleurs, soit extrêmement déstabilisées. Ce professeur avait, une fois, claquer le soutien-gorge d'une collègue à travers un vêtement. J'avais eu une amie qui était venue une fois en robe en cours. Il lui a dit de ne pas s'asseoir en face de lui parce que "je ne suis qu'un homme"", avance-t-elle, donnant plusieurs exemples.

Mais elle se réjouit de la libération de cette parole. "Dans notre milieu, c'est très commun. Le fait que ça soit repris dans les médias, c'est quelque chose qui est un peu rassurant. On arrive à choquer le monde qui n'est pas soignant parce qu'on raconte ce qu'il se passe chez nous", conclut-elle.

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