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Yvan Cassar : « Si vous aimez Johnny, vous ne serez pas déçu »
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Propos recueillis par Jacques Chanteau
Arrangeur, pianiste et directeur musical de Johnny Hallyday, le Breton Yvan Cassar a conçu un spectacle où il dirige un ensemble symphonique qui accompagne les images de la star chantant sur grand écran. Un « Johnny Symphonique Tour » qui passe par Nantes, Rennes et Brest (*).
Comment a germé l’idée de ce « Johnny Symphonique Tour » ?
Dès le début de ma collaboration avec Johnny, en 1998, au Stade de France, j’avais prévu de faire six chansons avec orchestre et 500 choristes, chose qu’il n’avait jamais faite jusqu’à présent. Je trouvais que, dans sa voix, il y avait cette dimension et cette force que l’orchestre allait sublimer. On a ensuite enregistré un premier disque qui a été un gros succès. Les gens ont été touchés et cela m’a fait plaisir. J’ai ensuite réalisé un deuxième album avant de me dire que ce serait bien d’en faire un concert et, pourquoi pas, de parcourir toute la France, car s’il y a un artiste qui est populaire, c’est bien lui.
Sur scène, une centaine d’artistes (orchestre symphonique, choristes, guitaristes, percussionnistes…) sont entourés de quatre écrans géants où sont projetées des images iconiques de Johnny qui chante, se balade à cheval… Vous dirigez les musiciens qui accompagnent les images. Ce concept est-il une première ?
Oui, c’est nouveau mais je tiens à préciser que ce n’est pas du tout un hologramme. C’est un spectacle avec des musiciens et Johnny qui bouge d’un écran à un autre. Ce sont des vraies images et c’est bel et bien lui. On est entre le cinéma et le concert. On regarde les images et on a l’impression qu’il est là, bien présent avec nous. On le voit aussi sur un cheval dans les Rocheuses, à Paris, en Angleterre, à Cuba… On a recueilli tellement d’images s’étalant sur cinq décennies : des clips, des images de concerts et de cinéma…
On l’écoute comme s’il était là !
Comment s’est opéré le choix des titres ?
Puisque le concert est dérivé de mes deux albums, ceux-ci ont guidé mon choix. Il fallait aussi quelque chose que l’on n’avait pas encore entendu et qui soit une surprise pour celui qui connaît toutes les versions. J’ai également retravaillé et amplifié les arrangements de toutes les grandes chansons : « Diego, libre dans sa tête », « Que je t’aime », « Requiem pour un fou », « L’envie »…
Quelle est la chanson que vous appréciez tout particulièrement ?
C’est une vraie question. J’ai du mal à choisir. J’ouvre le spectacle avec « Que je t’aime », car c’est une chanson symbolique. Au cœur de notre travail, dans l’emphase et dans la montée, il y a aussi « Diego, libre dans sa tête » et « L’envie », mais j’aime également quand on reprend les grands classiques de Brel, Bécaud et Piaf, des titres toujours interprétés par Johnny qui était au niveau de ces monstres sacrés.
Les membres de la famille de Johnny ont-ils vu le spectacle ?
Je pense qu’ils l’ont vu à la télévision et, si la question est de savoir si j’ai eu des problèmes avec eux, la réponse est que j’ai la chance que tout le monde soit bienveillant à mon égard. Je les remercie de me laisser travailler en liberté et je n’ai pas du tout eu de problème.
Que diriez-vous aux gens pour les inciter à venir voir le spectacle ?
Si vous aimez Johnny, vous ne serez pas déçu et vous ne vivrez jamais une expérience comme celle-ci. Pendant deux heures, le public vit un grand moment d’émotion et une vraie fête à chanter. Johnny a un tel charisme à l’image qu’il prend la lumière. Vu les retours que je reçois des spectateurs, personne ne sort indemne.
Quelle image gardez-vous de Johnny Hallyday ?
J’en ai tellement et comme je continue de vivre avec, je pourrais difficilement en donner une. Peut-être qu’il y a cependant le souvenir de notre première rencontre. Il dégageait une telle force que l’on se sentait tout petit face à lui. Ses premiers mots avaient été de me dire que je n’étais pas très rock’n’roll, mais il avait été très bienveillant. C’était en 1998, à Los Angeles, deux jours avant de commencer les répétitions avec lui au Stade de France.
En Bretagne, je marche et je me ressource.
Vous avez collaboré avec les plus grands (Mylène Farmer, Charles Aznavour, Céline Dion, Jean-Jacques Goldman…) et vous continuez à le faire avec certains d’entre eux, mais vous demeurez un personnage discret. Pourquoi ?
Parce que je ne suis pas chanteur et je trouve que c’est très bien comme ça. J’ai la chance de côtoyer des musiciens et des chanteurs exceptionnels qui me font confiance. J’essaie de rester naturel et ce qui m’importe, c’est de proposer la meilleure musique pour les artistes et le public.
Alors que vos parents vivent toujours à Rennes, d’où vous êtes originaire, revenez-vous régulièrement en Bretagne ?
J’y reviens, mais pas assez à mon goût, même si la mer me manque au bout d’un moment. En Bretagne, j’aime bien la baie de Cancale, les Abers, le Golfe du Morbihan. J’apprécie ces lumières changeantes, ces paysages et cette sérénité. Une de mes sociétés s’appelle d’ailleurs Ouessant, cette île dont j’adore le côté sauvage. Et quand je viens en Bretagne, je marche et je me ressource.
En tant que directeur artistique et pianiste de Mylène Farmer que vous accompagnez sur scène, pouvez-vous nous révéler si elle sera, un jour, à l’affiche d’un festival en Bretagne ?
Le problème de Mylène est qu’elle fait des spectacles qui sont très étudiés, sur mesure et dans des cadres extrêmement précis. Et, souvent, ses spectacles ne sont pas conçus pour des lieux comme les festivals. Après avoir joué au stade de Nantes, j’espère que l’on reviendra un jour chanter pour tous les Bretons.
Quels sont vos projets ?
Comme j’ai été baigné de musique celtique et que j’ai beaucoup aimé ça, il est temps que je monte un projet qui évoque cette musique et l’amour que j’ai pour ce pays.
* Johnny Symphonique Tour, le 17 avril, à 20 h, au Zénith de Nantes ; le 18 avril, à 20 h, au Liberty, à Rennes ; le 19 avril, à 20 h, à l’Arena, à Brest. De 35 € à 85 €. Réservations sur johnny-symphonique.com
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