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Dernières Infos - Crise

Kaboul demande à Islamabad de coopérer sur la question des réfugiés afghans


Vue générale montre sur le village de Nayeb Rafi dans la province de Herat, le 3 avril 2024. Photo Mohsen KARIMI / AFP

Le gouvernement afghan a exhorté jeudi le Pakistan à ne pas reprendre les expulsions d'Afghans, comme il semble en avoir l'intention, sans conclure d'abord un accord entre voisins.

Islamabad n'a pas officiellement confirmé s'apprêter à lancer une deuxième vague d'expulsion mais des responsables pakistanais ayant requis l'anonymat avaient indiqué mi-mars à l'AFP que cette phase débuterait après l'Aïd el-Fitr qui marquera la fin du ramadan la semaine prochaine. « La question des réfugiés est bilatérale et les décisions les regardant devraient se prendre dans le cadre d'un accord entre les deux pays », a déclaré Abdul Rahman Rashed, le vice-ministre afghan en charge des Réfugiés, lors d'une rencontre avec un haut responsable de la diplomatie pakistanaise à Kaboul. « Ils ne devraient pas être harcelés tant qu'un mécanisme conjoint n'aura pas été élaboré », a-t-il déclaré, selon un communiqué publié par son ministère sur X.

Islamabad avait fixé un ultimatum au 1er novembre pour le départ de 1,7 million de réfugiés afghans sans papiers. Plus de 500.000 Afghans sont rentrés chez eux entre le 15 septembre et le 13 janvier derniers, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le Pakistan a accusé ces réfugiés afghans d'être en partie responsables de la dégradation de la sécurité dans le pays, en particulier depuis la prise du pouvoir par les talibans à Kaboul en août 2021. Des responsables pakistanais ont aussi indiqué à l'AFP que le Pakistan collectait en ce moment des données sur les immigrés afghans - y compris ceux résidant légalement dans le pays - pour cartographier les lieux où ils vivent.

Certains des Afghans ayant franchi la frontière ces derniers mois ont vécu des décennies, voire leur vie entière, au Pakistan. Des millions d'Afghans étaient allés y trouver refuge ces dernières décennies, fuyant les conflits. Parmi eux, quelque 600.000 Afghans ont quitté leur pays en raison du retour au pouvoir des talibans, qui ont imposé une interprétation rigoriste de la loi islamique.


Le gouvernement afghan a exhorté jeudi le Pakistan à ne pas reprendre les expulsions d'Afghans, comme il semble en avoir l'intention, sans conclure d'abord un accord entre voisins.Islamabad n'a pas officiellement confirmé s'apprêter à lancer une deuxième vague d'expulsion mais des responsables pakistanais ayant requis l'anonymat avaient indiqué mi-mars à l'AFP que...