Émile Maquaire, un ancien du maquis de Plainville

Un homme ordinaire qui a accompli des tâches extraordinaires. Voici comment Yves Brissard, la mémoire vivante des Amis du Maquis de Plainville décrit Émile Maquaire, décédé....

Comme Emile Maquaire le souhaitait, sa dépouille est passée par le Maquis de Plainville
Comme Emile Maquaire le souhaitait, sa dépouille est passée par le Maquis de Plainville
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Un homme ordinaire qui a accompli des tâches extraordinaires. Voici comment Yves Brissard, la mémoire vivante des Amis du Maquis de Plainville décrit Émile Maquaire, décédé jeudi dernier en Vendée à l’aube de ses 90 printemps. « Émile Maquaire, suivant son souhait, est de retour sur cette terre de Plainville » ajoute-t-il.
Résistant de la première heure
Mardi, les amis du Maquis de Plainville, les anciens résistants et les personnes ayant rencontré ou travaillé avec Émile Maquaire, lui ont donc rendu un vibrant et dernier hommage devant la stèle.
Pendant la seconde guerre mondiale, il résidait avec sa famille, « à la Hurie, un point de rassemblement pour la résistance. D’ailleurs, cet endroit accueillait les « radios » pour communiquer avec Londres et y croisait de nombreuses personnalités dont Maurice Clavel à la tête du FFI d’Eure-et-Loir et Sylvia Montfort. Émile Maquaire aimait répéter lors d’interviews qu’il mangeait avec eux la mitraillette entre les jambes ».
Âgé d’une vingtaine d’années, il a participé grandement au combat pour libérer notre pays.
Il a hissé le drapeau tricolore ¬
sur le château Saint-Jean
Le 7 juin 1944, un pilote français, Robert Couture, atterrit dans l’urgence à Vichères : « Il l’a réceptionné et a participé à son ralliement dans le sud de l’Eure-et-Loir sur un vélo !  ». Il a également plusieurs actions à son « palmarès ». « Émile a saboté le pont de Courtemiche, tracé de la ligne de train entre Nogent et La Loupe. Il a détruit une locomotive dans la gare de Nogent et a réceptionné les parachutages d’armes et d’explosifs ».
Tous ces actes avaient pour but de ralentir la progression des Allemands vers le front de Normandie. « Émile était un résistant de la première heure, le maquis étant le point d’orgue de son histoire ».
Il fut l’un des premiers à le rejoindre et a, ainsi, grandement contribué à la libération de Nogent. « Il s’est occupé de la zone du château. Pour la petite histoire, un drapeau allemand surplombait le château Saint-Jean. Émile l’a arraché et a fixé, à l’aide de la crosse de sa mitraillette, le drapeau tricolore ».
D’ailleurs, pour les 60 ans de la libération, la municipalité nogentaise lui a permis de refaire ce geste ô combien symbolique ! Il a ensuite participé à la récupération de soldats allemands dans la capitale percheronne quelques heures seulement après que Nogent ne soit plus sous l’étreinte allemande… Plus tard, « Emile est revenu sur son passé pour, surtout auprès des jeunes, évoquer les temps forts de sa jeunesse. Surtout au lycée Rémi-Belleau ». Ce grand homme, après ce passage au Maquis, a été inhumé au cimetière de Thiron-Gardais.

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