Souvent présentée comme l’équivalent féminin de Xherdan Shaqiri (même morphologie, même type de jeu, même importance et même longévité en sélection nationale), Ramona Bachmann accentue encore cette comparaison avec ce départ aux Etats-Unis. En février 2022, Shaqiri avait lui aussi écourté une expérience mitigée en France (Olympique Lyonnais) pour s’engager au Chicago Fire. Mais là où Xherdan Shaqiri admettait partir en «semi-retraite» dans un championnat de Major League Soccer (MLS) peu compétitif – au point de perdre son statut de titulaire en équipe de Suisse aux yeux du sélectionneur Murat Yakin –, Ramona Bachmann s’apprête à prendre part à l’une des meilleures ligues féminines du monde. Son départ ne devrait pas avoir trop d’incidence pour la Nati, dont elle demeure une pièce maîtresse, à seize mois de l’Euro 2025 que la Suisse organisera.
Une forte concurrence
Il lui faudra néanmoins s’imposer dans un «roster» (effectif) conséquent puisque plus d’une trentaine de joueuses, essentiellement nord-américaines, sont à la disposition de l’entraîneur espagnol Fran Alonso. En 2010, à peine âgée de 20 ans, Bachmann n’était pas parvenue à s’imposer au sein du Atlanta Heat, une franchise d’expansion de la Women’s Professionnal Soccer (WPS). Blessée dès son arrivée, elle était repartie à Umea après seulement six mois et dix apparitions.
Aujourd’hui, la WPS est devenue (depuis 2012) la National Women’s Soccer League (NWSL), un championnat-référence, dont la directrice sportive est depuis un peu plus d’un an la Bernoise Tatjana Haenni, ancienne responsable du football féminin au sein de l’Association suisse de football (ASF). Le Houston Dash occupe actuellement le cinquième rang sur quatorze après trois journées. Ramona Bachmann pourrait faire ses grands débuts sous ses nouvelles couleurs orange et noir le 12 avril face à Washington.