Publicité

La star de la Nati Ramona Bachmann quitte le PSG pour se relancer à Houston

A 33 ans, la Lucernoise s’offre un dernier voyage en ballon. Au contraire du championnat masculin, la ligue féminine américaine est l’une des meilleures du monde, aussi son transfert est-il peu comparable à celui de Xherdan Shaqiri à Chicago en 2022

Ramona Bachmann lors d’un camp d’entraînement avec l’équipe de Suisse à Estepona, en Espagne, le 22 février 2024. — © ANTHONY ANEX / keystone-sda.ch
Ramona Bachmann lors d’un camp d’entraînement avec l’équipe de Suisse à Estepona, en Espagne, le 22 février 2024. — © ANTHONY ANEX / keystone-sda.ch

Actuellement en stage avec l’équipe de Suisse, qui affronte vendredi soir (19h) la Turquie à Zurich avant de se rendre mardi à Bakou défier l’Azerbaïdjan, Ramona Bachmann a annoncé mercredi s’être engagée pour deux ans et demi avec la franchise texane du Houston Dash. L’attaquante du Paris Saint-Germain devrait faire ses valises pour l’Amérique dès son retour de la trêve internationale, si son permis de travail est accepté.

A 33 ans, c’est sans doute le dernier grand défi en club pour la Lucernoise, qui a voyagé dès l’âge de 16 ans, d’abord en Suède (Umea, Rosengard), puis en Allemagne (Wolfsburg), en Grande-Bretagne (Chelsea) et enfin en France. Arrivée au PSG en 2020, elle n’y a jamais joué beaucoup plus qu’un rôle de joker. «Le temps était venu de faire le prochain pas», a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux. Championne de France avec le club parisien, elle y a aussi remporté la coupe nationale, comme dans chacun des clubs européens qu’elle a connus.

Lire aussi: Face aux abus des coachs, la NWSL ne joue plus

Souvent présentée comme l’équivalent féminin de Xherdan Shaqiri (même morphologie, même type de jeu, même importance et même longévité en sélection nationale), Ramona Bachmann accentue encore cette comparaison avec ce départ aux Etats-Unis. En février 2022, Shaqiri avait lui aussi écourté une expérience mitigée en France (Olympique Lyonnais) pour s’engager au Chicago Fire. Mais là où Xherdan Shaqiri admettait partir en «semi-retraite» dans un championnat de Major League Soccer (MLS) peu compétitif – au point de perdre son statut de titulaire en équipe de Suisse aux yeux du sélectionneur Murat Yakin –, Ramona Bachmann s’apprête à prendre part à l’une des meilleures ligues féminines du monde. Son départ ne devrait pas avoir trop d’incidence pour la Nati, dont elle demeure une pièce maîtresse, à seize mois de l’Euro 2025 que la Suisse organisera.

Une forte concurrence

Il lui faudra néanmoins s’imposer dans un «roster» (effectif) conséquent puisque plus d’une trentaine de joueuses, essentiellement nord-américaines, sont à la disposition de l’entraîneur espagnol Fran Alonso. En 2010, à peine âgée de 20 ans, Bachmann n’était pas parvenue à s’imposer au sein du Atlanta Heat, une franchise d’expansion de la Women’s Professionnal Soccer (WPS). Blessée dès son arrivée, elle était repartie à Umea après seulement six mois et dix apparitions.

Lire encore: Patronne du football féminin en Suisse, Tatjana Haenni s’en va au pays du soccer

Aujourd’hui, la WPS est devenue (depuis 2012) la National Women’s Soccer League (NWSL), un championnat-référence, dont la directrice sportive est depuis un peu plus d’un an la Bernoise Tatjana Haenni, ancienne responsable du football féminin au sein de l’Association suisse de football (ASF). Le Houston Dash occupe actuellement le cinquième rang sur quatorze après trois journées. Ramona Bachmann pourrait faire ses grands débuts sous ses nouvelles couleurs orange et noir le 12 avril face à Washington.