Bras d’honneur, porte claquée... Isabelle Balkany, une madame sans-gêne face aux juges

SÉRIE (5/5). Quand Isabelle Balkany a dû affronter la justice, son langage et ses manières arrogantes n’ont plus eu le même écho que lorsqu’elle régentait le fief municipal de son mari, à Levallois. Une époque était révolue. Une autre démarrait... par la case prison.

Devant le tribunal, Isabelle Balkany se montre plus préoccupée par la santé de son époux que par l’enjeu de l’audience et reconnaît toutefois «une faute»: «Quelque part, ça me gênait d’avoir un compte en Suisse. C’est pour ça que j’ai acheté cette villa aux Antilles.» Collage Datagif/LP/Olivier Corsan
Devant le tribunal, Isabelle Balkany se montre plus préoccupée par la santé de son époux que par l’enjeu de l’audience et reconnaît toutefois «une faute»: «Quelque part, ça me gênait d’avoir un compte en Suisse. C’est pour ça que j’ai acheté cette villa aux Antilles.» Collage Datagif/LP/Olivier Corsan 

    Notre série sur Isabelle Balkany

    1. La recluse de Giverny
    2. Le jour où elle est devenue Madame Balkany
    3. La régente de Levallois
    4. L’amie de Nicolas Sarkozy
    5. Isabelle Balkany face aux juges

    Elle jette son sac à main sur la table, bondit, tourne les talons et claque la porte. Ulcérée d’être rappelée à l’ordre. Elle est comme ça, Isabelle Balkany : éruptive, véhémente, frondeuse. Peu importe que ce soit face aux magistrats. La scène se déroule le 29 juin 2021 dans le bureau du juge d’application des peines d’Évreux (Eure). Qui lui rappelait ses obligations imposées dans le cadre de sa détention à domicile, alors qu’elle purgeait sa peine de trois ans de prison pour fraude fiscale chez elle, dans son moulin de Giverny.

    Avant et après ce coup de sang, elle a connu d’autres accrocs avec ce même juge, comme avec la directrice du service de probation. Un jour, elle « s’en fou (t) du magistrat » ; un autre, elle fait un bras d’honneur. Ses provocations ne passent pas. Son « attitude globalement opposante, condescendante, voire outrageante », selon l’arrêt de la cour d’appel de Rouen, a convaincu les juges de mettre fin à sa surveillance électronique pour l’envoyer derrière les barreaux. Elle n’avait pas encore mis les pieds en cellule.