Handball. Bedos - Guillard, un duo gagnant pour les Vikings de Caen

Joueur du Caen HB jusqu'en juin 2022, Romain Guillard est désormais l'adjoint de Roch Bedos. Une nouvelle fonction qui a forcément changé leur relation...pour le bien de l'équipe.

Romain Guillard (à gauche) est désormais l'adjoint de Roch Bedos auprès des Vikings de Caen, après avoir été son relais sur le terrain.
Romain Guillard (à gauche) est désormais l'adjoint de Roch Bedos auprès des Vikings de Caen (Calvados), après avoir été son relais sur le terrain. ©Aline CHATEL
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Comment passer d’un rapport entraîneur – joueur à un lien coach – adjoint ? C’est l’équation qu’ont dû résoudre Roch Bedos et Romain Guillard, à l’intersaison 2021 – 22, quand l’ancien meneur des Vikings de Caen (Calvados) a mis fin à sa carrière de joueur pour s’installer sur le banc du Caen HB, à côté de son technicien. « C’est l’évolution du hand pro, souligne Roch Bedos. Un entraîneur ne peut plus tout faire tout seul, d’autant que j’ai aussi des missions comme manager général ». Le binôme semble avoir trouvé la formule magique, grâce à plusieurs ingrédients.

Un projet bien préparé. L’arrivée de Romain Guillard dans le staff des Vikings répond à une volonté du club de se structurer davantage, de se professionnaliser encore dans l’optique du déménagement dans le futur Palais des sports. Un projet à long terme, donc.  « C’était bien préparé, souligne Roch Bedos. Quand Romain a signé chez nous, deux ans plus tôt, il avait déjà cette volonté de basculer vers l’entraînement ». L’ancien cherbourgeois avait d’ailleurs commencé à passer ses diplômes d’entraîneur. « J’ai apporté une plus-value car il n’y avait pas d’adjoint auparavant », rappelle celui-ci.

Roch Bedos : « On est deux passionnés »

Le poste de Guillard – demi-centre – et son âge plus avancé que la plupart de ses coéquipiers ont aussi participé à faciliter la transition. « J’étais déjà dans la transmission, pas uniquement dans la performance », ajoute celui qui était le « relais » de Bedos sur le parquet, les deux dernières saisons. « On débriefait souvent les matches ensemble, dévoile Roch Bedos. On est deux passionnés, on pouvait déjà passer des heures à parler handball. On a appris à se connaître ». 

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Des conceptions partagées. Pour que le tandem ne se casse pas la figure, il est nécessaire que le coach et l’adjoint pédalent en même temps. Qu’ils soient sur la même longueur d’ondes au niveau des principes de jeu. « C’est moi qui ai bâti le projet de jeu, et Romain a adhéré car on partage les mêmes conceptions, dévoile le coach. Notre objectif, c’est de performer. Pour cela, le message doit être clair pour les joueurs ». Mais n’allez pas croire que les deux hommes n’aient aucun point d’achoppement.

Je ne suis pas là pour dire ‘amen’ à tout. À part flatter l’ego du coach, cela ne servirait à rien. Je dois être force de proposition, alimenter le débat.

Romain Guillard, coach adjoint du Caen HB

Le dernier mot, naturellement, revient à l’entraîneur principal. « Et une fois que Roch a tranché, je suis à 100% la tête dans le guidon pour appliquer les consignes. Dans mon esprit, un adjoint à un devoir de loyauté et de fidélité ».

Caen favori du derby ?

Le derby Caen – Cherbourg est en passe de devenir un classique de Proligue. Celui de dimanche au Palais des sports constitue toutefois une nouveauté puisque les Vikings (7e) devancent les Manchots (13e) au classement. « Un derby, c’est toujours du 50-50. Mais c’est un match à notre portée, on doit performer », martèle Romain Guillard, qui a porté les deux maillots. Adossés à une série de cinq matches sans défaite (3 victoires et deux nuls), les partenaires de Jordan Allais doivent confirmer leur statut d’outsider pour les play-offs. « Ça va être une belle fête, dans une belle ambiance, prévoit l’adjoint des Vikings. Mais notre mission, c’est de gagner ce match ! » 

Un fonctionnement bien défini. Au quotidien, Roch Bedos et Romain Guillard se répartissent les tâches de façon naturelle. « En général, je construis les séances et Romain anime le travail individuel, indique le coach caennais. Cela me permet de prendre du recul. Mais on est dans l’échange permanent et ça peut être l’inverse ». Au retour de ses stages de formation, à raison de deux à trois jours par mois, le néo-retraité peut ainsi apporter sa sensibilité dans les exercices. « J’ai la liberté de m’exprimer, apprécie Guillard. Nous sommes complémentaires ». 

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Romain Guillard : « J’ai encore beaucoup de choses à apprendre »

Un métier à apprendre. Fort de ses 20 ans d’expérience sur le banc, Roch Bedos a aussi échangé avec son futur adjoint sur sa conception du métier, la manière de transmettre ses idées à une équipe. Romain Guillard, de son côté, poursuit son apprentissage à la Fédération, auprès de Roch Bedos, mais aussi avec les jeunes de la réserve et du centre de formation. « En tant qu’adjoint, on flirte parfois avec la frustration, reconnaît-il. Mais c’est intéressant aussi de ne pas être en première ligne. Pour l’instant, ça me va bien, je m’éclate dans ce rôle. La réflexion viendra certainement un jour de devenir numéro 1, mais pas à court terme. J’ai l’humilité de savoir que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre ».

Proligue, 13e journée. Caen HB – JS Cherbourg : dimanche 11 décembre (14h15), Palais des sports de Caen.

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