Des nouvelles de Ben' Costil et Loum Tchaouna

Avant de reprendre l'avion direction la Bretagne ce vendredi midi, les Rouge et Noir ont croisé la route de deux ex-pensionnaires de la Piverdière, Benoit Costil et Loum Tchaouna tous les deux joueurs de la Salernitana. Comme nos Rennais hier, ils vont découvrir la cathédrale milanaise, San Siro. 

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Stade Rennais F.C.
© Stade Rennais F.C.

Loum, Benoît, en tant qu’ex-Rennais, forcément vous n’avez pas pu échapper à la rencontre d’hier soir. L’avez-vous vu ?

Loum Tchaouna : « Oui c’est un match que j’ai suivi à la télé. Obligé ! C’était une rencontre très intense entre deux équipes qui ne s’étaient jamais affrontées auparavant. Le score est sévère pour Rennes. » 

Benoit Costil : « Oui je l’ai regardé, on était à 500m à vol d’oiseau du stade. Forcément un peu déçu du résultat parce que j’étais supporter du Stade Rennais comme chaque week-end. Je crois que la ferveur sera là au match retour aussi. Les supporters sont là depuis des années et des années, ils seront également là au match retour et qui sait. Même si la qualification va être difficile, on ne sait pas ce qu’il peut se passer un but peut arriver très vite, un second aussi si ça peut permettre à l’équipe de rêver et au public d’espérer ça sera une bonne chose. Une bonne première mi-temps, je pense humblement que le Stade Rennais a été en dessous de son vrai niveau. Ce qui fait mal, ce sont ces deux buts au retour des vestiaires qui mettent un sacré coup derrière la tête. Ensuite c’est 35 minutes qui durent une éternité donc j’imagine beaucoup de déception pour les joueurs, le staff et les supporters. Le Stade Rennais est une excellente équipe qui est tombée sur une très grande équipe. » 


Difficile de ne pas évoquer ensemble la vague Rouge et Noir à San Siro…

Loum Tchaouna : « J’ai vu quelques images sur les réseaux avant la rencontre. Ils ont montré aux Milanais qui ils étaient. 10.000 supporters qui traversent la France pour venir t’encourager, c’est assez fou. »

Benoît Costil : « 8 à 10 000 personnes qui se déplacent c’est impressionnant. J’avais des amis dans le cortège, dans le parcage. J’ai tout liké toute la journée, sur Instagram, sur X (rires). Sur mon époque rennaise, on sentait déjà les prémices, on sentait qu’il y avait quelque chose. La ferveur est venue avec les résultats, la Coupe de France, les épopées en Coupe d’Europe. On a le sentiment que les gens ne sont pas lassés, le problème c’est qu’ils vont être de plus en plus exigeants aussi et c’est un aspect difficile dans le foot. Je pense que le Stade Rennais continuera à faire vibrer ses supporters et de nombreuses années encore parce que c’est un club sain qui travaille très bien. »


Avez-vous un message à faire passer aux supporters avant le match retour ? 

Loum Tchaouna : « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il y a un grand match à jouer. Tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir. Même si l’écart est conséquent et que les chances de se qualifier sont maigres, je n’ai pas de doutes que le Roazhon Park fera le plein. À toute l’équipe de faire un gros match pour emmener le public avec lui et pourquoi pas réaliser l’exploit. »

Benoît Costil : « Ils savent mieux que moi ce qu’ils doivent faire. Je n’ai aucun conseil à leur donner parce qu’ils sont tout simplement exceptionnels. Je suis convaincu qu’il y aura beaucoup d’engouement malgré le score du match aller. Le club et cette équipe méritent d’être soutenus. Même si on doit être éliminé à l’issue du match retour, il y a un match à gagner. Que l’on gagne 1-0, 2-0, une victoire reste une victoire. »


Tous les deux vous vivez votre première expérience en Italie. Comment cela se déroule-t-il ? 

Loum Tchaouna : « Sur le plan personnel ça se passe bien, j’ai du temps de jeu, je suis décisif et pour un attaquant c’est important de "stater" pour la confiance. J’aspire à faire beaucoup plus de matchs encore pour gagner en maturité et être à l’aise dans le jeu. D’un point de vue sportif et collectif, c’est plus compliqué, on est dernier du classement mais on va s’accrocher, la saison est encore loin d’être terminée. »

Benoît Costil : « C’est une nouvelle expérience. Je découvre un nouvel environnement football, un nouveau cadre de vie, d’autres styles de confrontation. Beaucoup de choses positives malgré nos difficultés rencontrées en championnat. On est dans une zone très délicate mais je vis l’expérience à fond. » 
 

Comment qualifieriez-vous le championnat italien par rapport à la Ligue 1 ? 

Loum Tchaouna : « Le championnat italien est très tactique par rapport au championnat français. Il y a peut-être moins de talents purs comme en Ligue 1, de joueurs capables de faire des différences tout seul, en revanche on rencontre des équipes solides sur le plan collectif, des joueurs très combatifs et disciplinés. Sur le plan athlétique ça pousse beaucoup que ce soit sur le terrain ou à la musculation. C’est costaud. »

Benoît Costil : « Il y a beaucoup de très bonnes équipes. La différence ? En France il y a beaucoup de talents individuels. Dans toutes les équipes il y a toujours un ou deux éléments capables de faire des différences individuellement. En Italie, c’est plus le collectif qui est très fort. Ce sont deux championnats très compétitifs, mais l’Italie c’est plus costaud quand même. Et il y a un peu plus de suspens.  »