Un bel avenir se profile finalement pour ce qui était, il y a une dizaine d’années, les abattoirs de Castelnaudary. Ces bâtiments étant abandonnés depuis, c’est aujourd’hui une friche industrielle en piteux état qui longe l’avenue du Dr Guilhem, au niveau des zones économiques d’En Tourre.
Mais celle-ci va faire peau neuve grâce à quatre investisseurs qui ont racheté le terrain pour créer de l’emploi et de l’activité de proximité.
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Bâtiments abandonnés
En lisière de route, les anciens abattoirs de Castelnaudary tombaient peu à peu en ruine, la dissolution de la société d’exploitation de l’abattoir de Castelnaudary datant de fin 2015.
Ce terrain de 2,8 hectares vient d’être acheté par quatre investisseurs. Trois sont originaires de Limoux : Laurent Moreno, gérant du bureau d’étude Opale, Frédéric Conejero, spécialiste de l’assainissement, et un troisième qui a souhaité taire son nom. Le dernier, Claude Courset, est originaire de Carcassonne et est dans le négoce de vin.
Ouverture de commerces
La parcelle du terrain qui donne sur la route accueillera quelques commerces, « mais pas de grande surface ». L’un des investisseurs, Laurent Moreno, a précisé à Voix du Midi Lauragais : « Cet emplacement est un point stratégique entre le centre-ville et l’entrée de l’autoroute. Chaque jour, il y a 11 000 véhicules qui passent, principalement pour des trajets travail-domicile. »
Les investisseurs aimeraient entre autres proposer des services de proximité en restauration pour en faire profiter son voisin, le campus de Castelnaudary.
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Stockage pour entreprises et particuliers
Des boxes de stockage de 2 à 20 m² seront proposés aux entreprises, ainsi qu’aux particuliers. « Les particuliers pourront réserver un box en ligne et y accéder en toute indépendance », explique Frédéric Conejero. Des cellules de stockage de 20, 30 et 50 m² seront également disponibles.
« Certaines entreprises cherchent à s’émanciper et à s’agrandir. Nous voulons les accompagner en leur louant une partie du bâtiment », renchérit Frédéric Conejero.
Création d’emplois
Leur intérêt est aussi de permettre la création d’emplois localement, comme l’explique Frédéric Conejero : « Au fond de la parcelle, on souhaite aussi construire pour accueillir une unité artisanale, et éventuellement une zone de bureaux et une activité tertiaire. Avec ce lieu, j’espère que nous pourrons au moins créer 50 à 60 emplois. »
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Travaux à deux millions
Le coût des travaux est estimé à deux millions d’euros alors que l’étape de désamiantage est en cours. Elle coûte à elle seule 150 000 €.
Certains bâtiments de la parcelle vont être démolis : la petite maison à l’entrée, qui servait auparavant à faire les analyses sanitaires ; une portion du bâtiment sur son flanc ; l’ancienne porcherie et le séchoir derrière le bâtiment principal.
Ainsi, l’équivalent de 2 000 m² va être démoli, pour ne laisser plus que 4 500 m² de bâtiment. « Au niveaux des boxes, tout sera opérationnel en fin d’année », informe Frédéric Conejero.
Seconde vie
Squat, vandalisme, départ d’incendie, tags… D’après Laurent Moreno, la friche était « une verrue dans le paysage de Castelnaudary, et pour la mairie ».
Un défi donc pour les quatre investisseurs, comme le raconte Frédéric Conejero : « Transformer une friche et lui donner une seconde vie, voire une troisième dans ce cas, c’est assez excitant pour nous qui voulions nous développer dans le Lauragais. »
Panneaux photovoltaïques
Les quatre investisseurs prévoient aussi d’installer environ 4 000 m² de panneaux photovoltaïques. « L’autoconsommation voltaïque est un enjeu clé de notre projet », concluent les deux investisseurs.
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