C’est un projet mûrement réfléchi et préparé. Le périple à vélo de Béatrice Nicot débutera, comme prévu, ce vendredi 5 avril. Un pari contre la maladie de Lyme, qu’elle a contractée il y a quelques années, pour la cycliste au long cours qui s’engage pour une expédition de quelques milliers de kilomètres, en suivant au maximum les Eurovélos.
« Échauffement sur les bords du canal »
Vendredi 5 avril, c’est par la voie verte que Béatrice prendra la route direction Carhaix et Brest, « en guise d’échauffement sur les bords du canal de Nantes à Brest », dit-elle en souriant. Elle mettra ensuite le cap à l’est, par Morlaix, le Mont-Saint-Michel, Lille, puis la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, pour descendre vers la Suisse. « J’ai fait en sorte que mon parcours traverse des lieux de pèlerinage, c’est important pour moi d’avoir ces points de repère », précise-t-elle.
Adhérente de l’association du centre social Chemins de Faire, Béatrice Nicot s’est rapprochée des différents centres qui pourront l’accueillir, mais dans la majorité des cas, c’est dans les campings, les gîtes ou chez l’habitant qu’elle compte se poser le soir.
Étant équipée d’un vélo à assistance électrique, je devrais trouver des branchements tous les deux jours maximum
« Mon plus gros souci, c’est qu’étant équipée d’un vélo à assistance électrique, je devrais trouver des branchements tous les deux jours maximum », explique-t-elle, reconnaissant au passage une erreur. « J’ai découvert trop tard des vélos entièrement musculaires adaptés à ce genre d’expédition. Ce sera pour la prochaine fois », souligne-t-elle.
Après son passage en Suisse, elle compte rejoindre Clermont-Ferrand puis Montpellier, avant de remonter par la Vélodyssée.
« Accepter de ne plus être dans un confort abusif »
« Si tout va bien, je devrais être rentrée début octobre, après 7 500 à 8 000 km au compteur. Le timing dépendra des échanges que je pourrai avoir, car spirituellement c’est un défi qui me met face à moi-même. Ce sont des moments pour faire le lien avec la nature, les gens et accepter de ne plus être dans un confort abusif. L’idée de cette expédition est aussi, via les réseaux sociaux, de faire voyager certains de mes amis qui ne peuvent pas le faire, ce sera aussi une sorte d’évasion pour eux ».