Ce domaine de l’appellation Bandol s’est illustré au concours général agricole de la Foire de Paris, découvrez son histoire

Dernier né de l’appellation Bandol, le Domaine Rougier a remporté l’or et le bronze en catégorie rosé au concours général agricole de la Foire de Paris. Un début prometteur.

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Karine Michel Publié le 14/04/2024 à 15:00, mis à jour le 14/04/2024 à 15:00
Vincent Rougier. Photo DR

Sur la terrasse, Tempo, le Jack Russel, nous accueille d’un aboiement ferme et qui donne le ton. Le caveau n’est pas terminé, "il reste encore beaucoup à faire", souligne Vincent Rougier. L’écrin de ses vins. C’est ici qu’il vinifie, qu’il assemble… que son vin est mis en bouteille. Les travaux ont commencé en avril 2023, et le bâtiment livré en septembre dernier, "juste à temps pour que je puisse rentrer ma première récolte."

Une récolte qui lui a permis de décrocher l’or et le bronze (1) sur les rosés au concours général agricole de la Foire de Paris. Une belle récompense, gage de qualité alors que le domaine Rougier présente son tout premier millésime. "L’aboutissement de mon projet en quelque sorte". Le premier millésime du dernier-né des domaines de l’AOC Bandol.

Vincent Rougier est à la tête d’un vignoble d’un peu plus de 8 hectares où poussent mourvèdre, grenache et carignan – dont une partie en fermage et métayage – et quelques syrahs qu’il vient de planter. Le viticulteur est tombé dans le vin dès l’adolescence.

Des terres familiales

Au milieu des vignes aux côtés de son père, sur cette terre familiale entre Le Castellet et Le Brûlat. "J’avais des grands-parents qui vinifiaient leur vin à la maison…" En la matière, les techniques ont beaucoup évolué depuis.

Le jeune garçon suit donc la voie tracée par sa famille… "J’ai fait toutes les études possibles en la matière", se souvient le quadra. Il se forme pendant une dizaine d’années, multiplie les stages avant de retrouver le terroir des Bandol chez Richard Prébost au domaine de Cagueloup. "J’ai beaucoup appris à son contact", dit-il, nostalgique.

À la mort de son père en 2013, il reprend les terres familiales. Avec, déjà en tête, l’idée de vinifier pour son nom. Son domaine, cela fait 5 ans qu’il y travaille. Ses projets ont été retardés par la Covid, puis la guerre en Ukraine, mais il y est parvenu.

En conversion bio

Sur cette terre, il veut "maîtriser toutes les étapes" de sa production. Il est d’ailleurs seulement épaulé par un œnologue. Il a choisi aussi de travailler en suivant des pratiques "un peu nouvelles" dans le milieu. Des couverts végétaux par exemple, de l’enherbement pendant l’hiver pour "apporter de la matière organique, de la vie, de l’engrais au sol et ce, naturellement."

Lui qui a toujours pratiqué selon les règles du bio sans avoir jamais demandé la labellisation car "jusqu’à l’an dernier, tout était mené à la coopérative La Cadiérenne", a donc entrepris la conversion pour obtenir sa certification dans trois ans.

Sur les huit hectares de vigne qu’il cultive, seuls quatre le sont en son nom propre. Le reste part à La Cadiérenne. Vincent Rougier a choisi de maîtriser sa production en rouge et rosé, "d’être très attentif à la qualité".

Cette année, il a produit l’équivalent de 20.000 bouteilles, soit 150 hectos de vins en rouge et rosé. 54 en bandol rosé, 21 en rouge. Et encore 59 hectos de rosé en IGP Mont-Caume – "haut de gamme" plutôt qu’en Côtes de Provence – et 34 hectos de rouge vieillis en amphore. Pendant six mois minimum.

Il vient juste d’être mis en bouteille et commercialisé. Et donne le ton de ce que sera le futur bandol rouge: 90% de mourvèdre et 10% de grenache pour un peu de rondeur et de souplesse. Pour l’heure, ce dernier poursuit son vieillissement dans une barrique en bois. Avant d’atteindre sa maturité au printemps 2025.

1. La cuvée qui lui a permis de remporter la médaille de bronze n’a pas encore été mise en bouteille.

Savoir+

Domaine Rougier, 148 chemin de la Salsepareille au Castellet. Caveau ouvert les samedis et dimanches de 10h à 19h et sur rendez-vous au 06.24.28.86.96.

“Rhôooooooooo!”

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Var-Matin

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