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"Tu n'es plus là" chantait Dick Rivers dans les années 60...

"Tu n'es plus là" chantait Dick Rivers dans les années 60...

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Par Bruno Tummers

On a appris aujourd'hui le décès de Dick Rivers, le jour de son 74e anniversaire. Il aura marqué les années yéyé, d'abord en groupe. Les années 70 et 80 seront des des années de carrière en dents de scie. Jusqu'à retrouver une crédibilité folk-rock ces deux dernières décennies. 

Dick Rivers démarre sa carrière dans les yéyés. C'est l'époque des groupes éphémères. Ils s'appellent les Lionceaux, El Toro et les Cyclones (Dutronc), les Chaussettes noires (Eddy Mitchell) ou les Chats sauvages (le groupe de Dick). Le tube des Chats s'appelle Twist à St Tropez.

Les Chats existent à peu près trois ans mais Dick n’y passera qu’en an. Il est remplacé en 62 par un autre chanteur, Mike Shannon.

Il entame alors une carrière solo, avec des titres qui n’auront jamais l’impact de Twist. On retiendra retient quand-même Baby John ou Tu n’es plus là.

Dans ces années là, il y a beaucoup d’adaptations de standards anglo-saxons : Beatles, Roy Orbisson et cie.

En 1969, Dick rencontre à Las Vegas son idole, Elvis Presley. C'est d'ailleurs à lui qu'il lui doit son nom. Dick s'appelle à l'état civil Hervé Forneri. Son nom de scène est un clin d’œil au personnage joué par Elvis dans le film Loving you, Deke Rivers. Il le francise sans avoir conscience au début que "dick" désigne en anglais l’attribut masculin.

Pas rancunier, il adaptera des années plus tard l’un des standards du King In the ghetto, qui devient Dans le ghetto.

 

 

 

Les Beatles présentent Dick Rivers

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Au début des années 70, Dick Rivers bosse avec Alain Bashung, alors complètement inconnu. Ils créent ensemble le duo The rock band revival et enregistrent plusieurs classiques du rock comme Lucille, What did I say ou Say Mama

Parmi les succès de cette décennie, on épinglera surtout en français Maman n'aime pas ma musique

 

Les années 80 seront plus variétés avec des 45t qui marchent très bien ou qui sont des tubes. Dans l’ordre, 1982 Cinderella, 1983 Les yeux d’une femme, 1984 Nice baie des anges. Ces deux derniers sont signés Barbelivien. Rivers n'aura plus jamais de tubes après ceux-ci.

Une génération le découvre grâce à Nulle part ailleurs et Antoine de Caunes qui crée le personnage de Didier l’embrouille, le plus grand fan de Dick.

 

Ces dernières années, Rivers retrouve une crédibilité folk-rock et se positionne comme le Johnny Cash francophone. Il sort de très bons albums signés par la jeune génération comme Mickey 3D ou par des potes de toujours comme Francis Cabrel, avec lequel il avait partagé plusieurs scènes.

Il n'est toutefois jamais parvenu à renouveler son public comme a pu le faire un Hallyday. Dernièrement, après un Cirque Royal il y 7/8 ans, on l'avait vu dans la tournée nostalgique Age tendre.

Au final, Dick Rivers aura sans doute été bouffé par son personnage. Un personnage qui a davantage traversé le temps que ses chansons. Alors qu’il aurait probablement souhaité le contraire…

La Trois rend hommage à Dick Rivers ce mercredi soir, vers 23h15.

 

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