Il est passé haut dans le ciel. Mais moins haut qu’une altitude de croisière pour un avion de ligne. Certains l’ont peut-être remarqué. D’autres l’ont confondu avec n’importe lequel des avions qui survolent quotidiennement le Cantal. Pourtant, c’est le genre d’avion qui ne passe pas régulièrement au-dessus de l’Auvergne…
Il est entré jeudi 11 avril 2024 dans la matinée dans l’espace aérien cantalien par Pleaux, après avoir laissé la Corrèze derrière lui. Puis, il a survolé Mauriac, Rioms-ès-Montagnes et Condat avant de quitter le département pour s’aventurer en Haute-Loire. Et de revenir pour une brève incursion dans la région de Lorcières pour prendre la direction de la Lozère…
Un vol d’essai
C’était un Airbus. Mais il était tout blanc, pas encore habillé des couleurs d’une compagnie aérienne. Normal, c’était un vol d’essai. L’oiseau métallique, de la famille des A350, un A350-941 pour être précis, était parti de Toulouse et s’y est reposé en début d’après-midi après son escapade dans le ciel du Cantal. La veille, il avait déjà volé, mais plus à l’ouest, au-dessus de la Gironde.
S’il n’est pas inédit que des vols d’essais se déroulent au-dessus du département, les passages au-dessus du Cantal restent très peu fréquents. La plupart des Airbus qui décollent de Toulouse-Blagnac font des boucles sans trop s’éloigner de la région Occitanie, parfois au-dessus de la Méditerranée. Celui de jeudi a d’ailleurs largement survolé les départements occitans, de l’Aveyron à l’Aude en passant par l’Ariège et le Tarn, sans oublier, bien sûr, la Haute-Garonne, d’où tous ces vols d’essai partent.
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Plus bas
Jeudi, il était un peu plus visible dans le ciel cantalien car il y volait à une altitude inférieure à 9 000 m, soit bien moins que son altitude de croisière (il peut voler jusqu’à 13 000 m d’altitude).
L’A350-941 d’Airbus fait partie des avions à fuselage large, d’où l’inscription « WB » (pour « wide body ») qui figure parfois sur son fuselage avant que les couleurs d’une compagnie.
Un long-courrier
Un gros-porteur, bicouloir, capable d’emporter jusqu’à 440 passages mais n’en accueille qu’environ 300 dans sa configuration classique. Presque aussi long que large (64,70 sur 66,80 m), il pèse près de 200 tonnes à vide et peut voyager sur des très longues distances, plus de 15 000 km à une vitesse de croisière d’un peu plus de 1 000 km/h.
Il a croisé la route d’un Beluga
Jeudi, le hasard veut qu’il a croisé la route d’un autre Airbus non commercial, le célèbre Beluga, destiné au transport de pièces détachées d’avions. Ce dernier faisait sa route classique entre deux usines du constructeur, d’Hambourg à Toulouse, en passant au-dessus de Ruynes-en-Margeride, du viaduc de Garabit et de la Truyère et près de Chaudes-Aigues.
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Un ciel très chargé
Si peu d’avions de ligne se posent dans le Cantal, le seul aéroport en accueillant étant celui d’Aurillac-Tronquières, où Chalair assure la liaison Paris-Aurillac avec des ATR 42-500 de 48 places, des dizaines d’avions survolent le département tous les jours, la plupart du temps à très haute altitude (autour de 12 000 m). Jeudi, il y avait par exemple des Paris-Alger, Genève-Casablanca, Lyon-Dakar, Berlin-Toulouse, Rome-Atlanta, Amsterdam-Majorque, Venise-Lisbonne ou encore Katowice-Tenerife.
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