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Donald Trump, Bill Clinton et la pornographie



Alors que débute aujourd’hui le procès pour fraude de Donald Trump, je me suis souvenu d’une autre histoire célèbre impliquant un président dans une histoire de relation extraconjugale, celle de Bill Clinton. 

Si les deux histoires éclaboussent la Maison-Blanche et l’image de la présidence, elles sont également liées par un lien particulier, le rôle de deux gestionnaires influents de magazines: Larry Flynt et David Pecker.

Le roi de la pornographie au service de la présidence 

Les plus vieux parmi vous et/ou les férus d’histoire et de politique se souviennent probablement qu’au plus fort de la procédure d’impeachment contre Bill Clinton, un allié particulièrement controversé s’était lancé à sa défense.

Choqué par l’hypocrisie des élus républicains de la Chambre et du Sénat, Larry Flynt, magnat de la pornographie, s’était transformé en ange vengeur.

  • Écoutez la chronique politique américaine avec le professeur Luc Laliberté via QUB :

Il avait alors acheté une page complète du Washington pour offrir jusqu’à un million de dollars à quiconque lui fournirait des preuves d’aventures sexuelles de membres du Congrès.

Résultat? Au moins 250 histoires, dont six avaient été validées par des enquêtes. Avant que le magazine ne publie quoi que ce soit, le speaker républicain Robert L. Livingston remettait sa démission et reconnaissait un adultère.

Indirectement, Donald Trump bénéficie de toute cette histoire parce qu’elle a un peu désensibilisé les électeurs américains.

L’éditeur qui peut détruire Trump 

Dans la liste des témoins potentiels du procès figure le nom de David Pecker. Ce dernier est l’ancien président d’American Media Inc. qui gère le tabloïd The National Enquirer.

La publication créée en 1926 a une histoire qui, à elle seule, mériterait plusieurs textes. Après avoir déjà été la voix de l’isolationnisme et de la propagande fasciste, elle a beaucoup évolué, mais est toujours demeurée sensationnaliste.

Si The National Enquirer peut relayer des histoires scabreuses et des potins peu sérieux sur des célébrités, il lui arrive occasionnellement de publier des coups d’éclat qui résultent d’un travail d’enquête pointilleux. Malgré ces rares réussites, on y réfère presque jamais comme étant une source crédible.

AFP

Dès l’arrivée de Donald Trump sur la scène politique, The National Enquirer s’est entiché du milliardaire et a semblé prendre un malin plaisir à détruire la réputation de ses adversaires.

On ne se serait cependant pas limité qu’à cela, on aurait acheté des histoires compromettantes avant que d’autres médias ne les publient, une pratique appelée «catch and kill».

Si la poursuite doit prouver que Donald Trump a bel et bien tenté de camoufler l’histoire du paiement à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels, le témoignage du clan Pecker pourrait être explosif.

Plus dangereux encore, Pecker a rencontré Michael Cohen, l’ancien avocat du milliardaire, pour cacher d’autres histoires, dont une qui implique une relation avec une ancienne playmate, Karen McDougal.

En 2016, le candidat Trump promettait de nettoyer le marécage, j’ai plutôt l’impression que sa présidence nous amène à parler de tous ceux qui se trouvent au fond.

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