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Contre la menace russe, six pays nouent un « pacte » pour protéger les infrastructures de la mer du Nord

L’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, rejoints par la Norvège, veulent sécuriser un domaine maritime sensible qui compte de nombreux pipelines pétroliers et gaziers, des parcs éoliens et des câbles sous-marins pour Internet.

Par  (Bruxelles, correspondant)

Publié le 16 avril 2024 à 17h25

Temps de Lecture 2 min.

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Des installations faisant partie du gazoduc Nord Stream 2 à Lubmin, dans le nord de l’Allemagne, le 15 février 2022.

Réunis dans la ville côtière d’Ostende, en Belgique, en avril 2023, neuf chefs d’Etat et de gouvernement européens, dont Emmanuel Macron, signaient une déclaration visant à décupler la production d’énergie éolienne offshore et la production d’hydrogène vert à partir d’énergie renouvelable en mer du Nord. Plus discrètement, le premier ministre belge, Alexander De Croo, soulignait à l’époque la nécessité de protéger les nombreuses infrastructures critiques de cette zone maritime. En fait, les participants au mini-sommet d’Ostende négociaient aussi, discrètement, la mise au point d’un « pacte de sécurité » concernant cette zone ultrasensible à laquelle s’intéresse beaucoup la Russie.

Le 5 avril, la Norvège a été la dernière à parapher la déclaration conjointe concernant la protection des infrastructures de la mer du Nord déjà entérinée par cinq autres Etats riverains (Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni), tous préoccupés par la sécurisation d’un domaine maritime qui compte de nombreux pipelines pétroliers et gaziers, des parcs éoliens, ou bien encore des câbles sous-marins servant à l’échange de données et aux liaisons Internet. Des infrastructures essentielles qui s’exposent évidemment aux risques d’espionnage et de sabotage, à l’heure de tensions croissantes avec Moscou.

« Personne n’avait oublié l’épisode Nord Stream, cela a accéléré le processus », souligne une source militaire belge, en référence aux sabotages des gazoducs Nord Stream 1 et 2, dans la mer Baltique, en septembre 2022. L’identité de leurs auteurs n’a jamais été, jusqu’ici, formellement établie – après la piste russe, des soupçons pèsent désormais sur un commando ukrainien.

Mais, dans les mois qui ont suivi, les autorités belges, danoises et néerlandaises ont successivement repéré l’Amiral-Vladimirski, un bâtiment russe habituellement chargé d’étudier les fonds marins de l’Antarctique. Ce bateau, privé du système automatique d’identification, qui doit accroître la sécurité de la navigation et la gestion du trafic en mer, a croisé le long du littoral belge avant d’être repéré dans le passage du Cattégat, entre le Danemark et la Suède, puis aux abords d’un parc éolien néerlandais. Quand des journalistes danois ont tenté de l’approcher, des hommes armés et masqués sont apparus sur le pont du navire. Seule une vérification menée actuellement permettra de déterminer si des équipements ont été endommagés ou piratés.

L’urgence d’une meilleure coordination

Le navire russe bénéficiait des règles de la circulation dans les eaux internationales, régies par une convention des Nations unies. « Nous ne pouvons, à l’heure actuelle, rien faire contre cela, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie et nous respectons donc les règles du droit international », expliquait, le 9 avril, dans le quotidien flamand De Standaard, l’amiral Tanguy Botman, chef de la composante maritime de la défense belge.

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