Au Simi 2019, le bureau, revu et corrigé
Les aménagements intérieurs sont pilotés en majorité par les DRH. Des interlocuteurs qu'il faut savoir apprivoiser.
Marie-Noëlle Frison
Les projets de réaménagement de bureaux ne cessent de se multiplier, mais ceux qui les pilotent ne sont pas forcément ceux auxquels on s'attend.
C'est ce qui ressort d'une étude sur les innovations dans les espaces de travail menée par Infopro Digital Etudes auprès des décideurs de la prescription en construction, de l'immobilier et de l'aménagement (lire encadré ci-dessous).
Près de la moitié (48 %) de ces professionnels déclarent que leur entreprise a déjà été impliquée dans ce type de projet, plus des deux tiers disent avoir l'intention de collecter des données dans cet objectif, et 70 % anticipent une augmentation des demandes en matière de réaménagement.
Les PME sont, avec les entreprises du CAC 40, celles qui sollicitent le plus les spécialistes de l'aménagement, loin devant les start-up, les associations et les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon). Les secteurs des services aux entreprises, de la banque-finance-assurance et de la construction sont les plus friands de projets de réaménagement de bureaux.
Flex office en troisième position.
De manière générale, ces initiatives sont gérées par plusieurs directions (2,6 en moyenne). La DRH (50 %), la direction technique (47 %) et celle des services généraux (46 %) sont les interlocuteurs privilégiés des maîtres d'œuvre, devant les directions de l'immobilier (38 %), des systèmes d'information (31 %) et de l'innovation (29 %).
Huit projets sur dix portent sur des surfaces de moins de 10 000 m², avec une prédominance pour les surfaces inférieures à 5 000 m² (64 % du total).
L'open space et le coworking sont les modèles les plus plébiscités. Quant au flex office, qui mêle postes individuels en libre-service et espaces collaboratifs, il figure en troisième position, avec 47 % de citations.
Avec ces différents projets, les entreprises cherchent avant tout à améliorer le confort et le bien-être des collaborateurs (67 %), à optimiser l'efficacité du travail (55 %) et à améliorer les échanges entre les utilisateurs (50 %).
Pour y parvenir, elles misent sur l'éclairage (lumière, occultant&hellip) et sur les systèmes de chauffage et de rafraîchissement. Ces deux éléments sont, aux yeux de 64 % des répondants, les solutions prioritaires pour améliorer les espaces de travail. Les capteurs de présence, qui permettent par exemple de vérifier la disponibilité de salles de réunion, sont cités par quatre personnes sur dix.
Influence sur la valeur immobilière
Outre une meilleure qualité de vie au travail, les chantiers d'optimisation de l'espace sont bien sûr motivés par des considérations financières.
Ainsi, une meilleure utilisation de l'espace (58 %) et la réduction des dépenses d'exploitation (49 %) sont les deux principaux bénéfices cités par les sondés. Pour 59 % des gestionnaires, la réorganisation d'un espace de travail a même une influence positive sur la valeur immobilière du bâtiment.
Mais ces gains potentiels ne suffisent pas toujours aux entreprises utilisatrices à franchir le pas. Les spécialistes de l'aménagement de bureau pointent le manque de moyens financiers (45 %), le déficit d'indicateurs de retour sur investissement et le manque de connaissances sur le sujet comme les principaux freins au déploiement d'un projet.
Méthodologie
Etude réalisée en ligne par Infopro Digital Etudes du 31 octobre au 18 novembre 2019 pour « Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment » et Schneider Electric auprès de 203 décideurs de la prescription, de l'immobilier et de l'aménagement.
Au Simi 2019, le bureau, revu et corrigé
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