Les incapacités de travail en augmentation : les femmes plus touchées que les hommes
Que les femmes constituent la majorité des malades de longue durée n’est pas neuf. Ce qui l’est, c’est que la tendance s’accentue d’année en année. En 2017, elles représentaient 57,47 % des personnes à l’arrêt depuis une année au moins ; cinq ans plus tard, elles constituent 60,33 % de la cohorte. La proportion est plus prononcée chez les employés, où elles représentent 76,09 % de ces absents de longue date.
Parmi les facteurs pouvant expliquer cet écart, les risques psychosociaux sont pointés du doigt. « La raison majeure de l’invalidité est la pression sur le travail », explique le chercheur Maxime Fontaine (ULB). Ces risques peuvent être accentués par le fameux « plafond de verre », qui empêche les femmes d’atteindre certaines fonctions à responsabilité.
Une autre explication peut se trouver dans la pénibilité des métiers exercés par ces femmes. « Les femmes occupent souvent un emploi dans lequel elles sont davantage susceptibles d’être exposées à une combinaison de risques (…). Ce qui peut entraîner une fréquence accrue des troubles musculo squelettiques, et d’autres problèmes de santé », pointe un article du Centre de connaissance belge sur le bien-être au travail.
Par ailleurs, les charges familiales pèsent aussi dans la balance. En effet, les femmes prennent généralement en charge au sein du foyer plus de tâches que les hommes.
Un fonds « retour au travail » sera mis en place à partir du 1er avril pour les personnes licenciées pour force majeure médicale
Le but est d’offrir à ces travailleurs la possibilité de s’orienter vers une nouvelle fonction après avoir été licencié.
Les employeurs qui mettent fin au contrat d’un travailleur pour cause de force majeure médicale devront désormais payer 1.800 euros au fonds Retour Au Travail. Les travailleurs licenciés en raison de leur état de santé pourront alors faire appel à ce fonds, afin de bénéficier d’un accompagnement de carrière personnalisé. L’objectif de cet encadrement est ainsi de leur donner de nouvelles perspectives de retour sur le marché du travail, dans la mesure de leurs possibilités.
Pour bénéficier de cet accompagnement, les travailleurs concernés devront introduire une demande auprès de l’Inami. Si leur demande est approuvée, ils reçoivent un voucher d’une valeur maximale de 1.800 euros, qu’ils peuvent utiliser auprès d’un prestataire agréé.
Les prestataires qui souhaiteraient proposer des services dans le cadre du Fonds Retour au Travail pourront, également dès le 1er avril 2024, déposer leur candidature auprès de l’Inami en vue d’obtenir cette agrégation.
À partir du 1er avril 2025, les personnes en incapacité de travail depuis plus d’un an pourront à leur tour faire appel au fonds.
La Belgique compte quelque 500.000 malades de longue durée. Il s’agit du groupe le plus important de personnes en âge de travailler qui ne travaillent pas.
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5 Commentaires
Et la vôtre de place? Je n'ose même pas écrire ce que j'en pense.
les femmes pensaient que travailler eaient cool,lol,leurs place,,, la cuisine
Un coup de canif pour l'égalité : si je suis patron, l'addition des avantages "naturels"+ ce genre de stats me freineraient sans doute dans mes choix d'embauche.Les raisons sont claires et bien détaillées dans l'étude. Enfin chacun fait ce qu'il veut
Simple a comprendre, avec la reconnaissance des nouvelles maladies "pour fonctionnaires" , burn-out, fibromyalgie, misent en place par miss Maggie D.B, il n'y a pas de surprise, ça devait arriver ! Les féministes réclament l'égalité, mais juste les avantages .
Elles sont raisons pour avoir un revenu identique ou revenu intégrations , je ferais pareil avec les allocations et les avantages sociale ?
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